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Ce mercredi 3 août, "Le Monde" révèle qu'une information a été ouverte le 29 juillet par le parquet national financier pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics".

Le 29 juillet, le parquet national financier a ouvert une information judiciaire pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics" concernant les dépenses de communication du gouvernement Fillon nous apprend ce mercredi 3 août Le Monde.

C’est suite à l’épluchage des dépenses par la Cour des comptes que l’association Anticor avait porté plainte contre X en mars 2012. Des frais injustifiés liés à des contrats passés avec des sociétés extérieures, "et parfois amies" précise Le Monde, avaient été pointés par ladite association qui dénonçait que ceux-ci avaient été passés sans appels d’offres, en total irrespect des règles prévues par le Code des marchés publics.

Le nom d’une société proche de Nicolas Sarkozy revient souvent dans les documents étudiés par la Cour de comptes. Il s’agit de Gicometti-Péron qui, entre 2008 et 2011, a touché deux millions d’euros en provenance du gouvernement. Selon Le Monde, Pierre Giacometti est un ami de l’ancien président qui s'est par ailleurs engagé dans ses deux campagnes en 2007 et 2012. Entre 2008 et 2009, sa société avait perçu 1.4 millions d’honoraires dans l’affaire dite des "sondages de l’Elysée" en plus des 43500 euros mensuels perçus pour ses conseils prodigués au président.   

L’association Anticor dénonce ces sondages, campagnes de communication ou autres conseils de "media trainig" contractés par les ministères en toute opacité et sans mise en concurrence.

Les faits de "favoritisme" sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. La peine pour "détournement de fonds publics" s’élève quant à elle à dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.