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Après la France, c'est au tour de l'Allemagne de suspecter les services de renseignements américains. Berlin soupçonne les États-Unis d'avoir mis le portable d'Angela Merkel sur écoute, et demande des comptes à Barack Obama.

© AFPLa Maison Blanche surveille-t-elle le téléphone portable d'Angela Merkel ? Cette information, publiée par le journal Der Spiegel ce mercredi, inquiète en tout cas le gouvernement allemand. La chancelière s'est d’ailleurs entretenue par téléphone avec le président Obama à ce propos. "Le gouvernement fédéral a obtenu des informations affirmant que le téléphone portable de la chancelière pourrait avoir été mis sur écoute par les services américains", a expliqué dans un communiqué le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert.Selon le journal Die Welt, le Bureau fédéral pour la sécurité des informations techniques (BSI) enquêterait depuis quelques jours sur un possible espionnage de la NSA (National Security Agency) des données du portable de d’Angela Merkel. "Si de telles pratiques étaient confirmées, elle les désapprouve catégoriquement et les considère comme totalement inacceptables", a déclaré le porte-parole allemand, avant d’ajouter : "Ce serait une rupture de confiance très grave. Entre des amis proches et des pays partenaires comme le sont la République fédérale d'Allemagne et les États-Unis depuis des décennies, une telle surveillance d'un chef de gouvernement ne peut exister".La France et la Mexique inquietsAvant l’Allemagne, c’était la France qui était touchée par ce scandale. Le journal Le Monde affirmait mercredi que la NSA avait effectué quelques 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques en Hexagone. François Hollande avait par ailleurs souhaité "une coopération bilatérale " entre les services de renseignement français et américains.Le Mexique craint également d'avoir été victime des écoutes américaines. Der Spiegel  révélait en effet que la NSA avait également espionné les e-mails de l’ancien président mexicain Felipe Calderon.