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Dans "Frères ennemis", un livre paru dernièrement, les journalistes Renaud Dély et Henri Vernet reviennent sur la violence qui sévit dans le monde politique.
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La rancoeur entre Sarkozy et Fillon

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Le journaliste de l'Obs, Renaud Dély, et le r édacteur en chef-adjoint du Parisien, Henri Vernet, ont publié le 14 octobre "Frères ennemis - l'hyperviolence en politique". Un livre qui montre l'envers du décor, dans l'arrière-cuisine des partis, où se trament complots et autres disgrâces. 

Le magazine l'Obs a publié les "bonnes feuilles" du livre. Parmi les anecdotes, cette phrase prononcée par François Fillon lors d'un dîner, en parlant de Nicolas Sarkozy : "Je me demande bien pourquoi on dit allumeuses et jamais allumeurs ? Parce que des hommes qui promettent beaucoup mais qui ne concluent jamais, il y en a. J’en connais !'

Bref, l'ancien Premier ministre n'est pas l'homme qui transparaît dans les médias, et des deux, ce serait même lui le moins couard. Il en veut pour preuve cette fois où il a invité Nicolas Sarkozy au 24 h du Mans à bord d'une BMW : "On démarre, un premier virage, puis j’accélère. Au deuxième virage je vois Sarkozy tout blême, au troisième il me demande de ralentir..."

Sébastien Le Foll vs Emmanuel Macron

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Depuis l'arrivée au ministère de l'Economie de l'ancien banquier Emmanuel Macron, Stéphane Le Foll, son collègue à l'Agriculture, voit rouge. "Plus d’une fois, Stéphane Le Foll s’est agacé du traitement de faveur réservé par  François Hollande à Emmanuel Macron, nouveau 'chouchou' de la cour depuis l’automne 2014 .", écrivent les journalistes.

"Qu’est-ce que c’est que ce type de la gauche caviar qui n’a jamais foutu les pieds à Solférino ! Je ne l’ai jamais vu au PS !" se serait écrié Stéphane Le Foll auprès de ses amis. "Emmanuel Macron a beaucoup d’humour, il est drôle, il me fait rire", aurait alors répondu le chef de l’Etat à son ministre jaloux. 

François Rebsamen et le ministère usurpé

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François Rebsamen a lui connu de près une promesse non tenue de François Hollande. Avant son arrivée à l'Elysée, le candidat socialiste avais promis à celui-ci de le nommer ministre de l'Intérieur. Mais une fois au pouvoir... il lui préféra Manuel Valls puis Bernard Cazeneuve. "T’es dégueulasse, t’es vraiment un dégueulasse !" aurait alors tempêté François Rebsamen auprès de François Hollande qui lui a répondu : "Comprends-moi, Manuel s’est imposé à mes côtés pendant la campagne."

Pour lui annoncer des mauvaises nouvelles, le président aurait pris l'habitude paradoxale de venir l'embrasser. Ce qui fait dire à François Rebsamen que François Hollande  "n’a pas d’affect. Ce type est un galet, je n’en ai jamais vu de comme ça..."

Le Pen : Jean-Marie vs Marine

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Les journalistes, auteurs du livre "Frères ennemis", sont naturellement revenus sur la crise advenue au sein du FN accouchant sur l'éviction de Jean-Marie Le Pen. Nous sommes alors au printemps de cette année, avant son exclusion du mouvement qu'il a confondé en 1972, et Jean-Marie Le Pen fulmine contre sa fille : "Je ne souhaite pas la victoire de Marine Le Pen (à la présidentielle, NDLR) Pour être  président de la République , il faut une certaine part d’humanité, il faut aimer les gens, un peu quand même."

Et le patriarche de Montretout d'enfoncer sa fille : "Elle me reproche d’avoir dit que Pétain n’était pas un traître... Pff, mais beaucoup de gens pensent comme moi, à commencer par tous les présidents de la République qui, de De Gaulle à Mitterrand, ont fleuri la tombe du maréchal. Mais pour savoir ça, il faudrait qu’elle soit un peu cultivée..."