Valérie Boyer a posé une question à Manuel Valls sur son blog ce jeudi au sujet du financement du groupe féministe les Femen. La députée UMP souhaitait avoir des éclaircissements au sujet des soutiens financiers dont bénéficie le mouvement.

"La question à l'heure actuelle est donc de savoir qui finance le mouvement" des Femen, a écrit la députée UMP, Valérie Boyer, sur son blog ce jeudi. Cette question est destinée à Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, afin d’en savoir plus au sujet des soutiens financiers dont bénéficie le groupe féministe.

Valérie Boyer demande notamment à Manuel Valls de confirmer les allégations selon lesquelles "des collectivités locales telles la Mairie de Paris" accorderaient des "subventions et aides en nature" aux Femen.

La députée qualifie les actes de ces militantes comme étant des "profanations obscènes de lieux sacrés" qui "démontrent l'irrespect de ces femmes pour les croyances intimes des personnes."

Une interrogation qui date

"Madame Valérie Boyer demande donc à Monsieur le Ministre de l'Intérieur de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de l'association Femen, la nature des revenus de leurs membres notamment les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées", a-t-elle posté avant d'ajouter : "et s'il considère que les troubles à l'ordre public engendrés par ce mouvement sont acceptables au nom d'une liberté d'expression qui ne respecterait plus les croyances intimes de chacun".

Ce n’est pas la première fois que Valérie Boyer s’interroge à ce sujet. Le 16 février dernier, elle avait posté sur son compte Twitter : "qui sont les FEMNEN ? Qui les subventionne ? D'où viennent-elles? Comment décident-elles? J'attends 1(vrai!) reportage avec impatience".

Les Femen est groupe féministe dirigé par l’Ukrainienne Inna Shevchenko.  Apparu en 2008, ce mouvement fait depuis beaucoup parler de lui. Le 20 décembre dernier une militante a mimé un avortement avant d'uriner devant l'autel de l'église de la Madeleine, à Paris. Début décembre, cinq Femen avaient également uriné sur la photo du président ukrainien devant l’ambassade de l’Ukraine à Paris.