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Selon les informations de L'Express, la comptabilité de l'UMP avant 2010 ne sera pas disponible pour l'audit financier en cours, puisqu'à chaque changement de président celle-ci était broyée...

© abacapressSelon les informations de L'Express, la comptabilité de l'UMP de 2004 à 2010 a été passée à la broyeuse... Une collaboratrice de l'UMP a en effet expliqué au magazine que "la tradition veut que le président du groupe détruise les documents au moment de quitter ses fonctions".

Après la révélation d'un prêt de 3 millions d'euros de Christian Jacob au parti, un audit mené par Gilles Carrez, Etienne Blanc et Jean-François Lamour a été décidé... Mais problème : ils ne pourront donc pas étudier les comptabilités des présidences Accoyer de 2004 à 2007, et Copé de 2007 à 2010.

Et pourtant, plusieurs députés UMP se posent une question : comment la trésorerie du groupe UMP a-t-elle pu passer de 10,6 millions d'euros en 2007 quand Bernard Accoyer a quitté la présidence, à 6 millions d'euros en 2010 quand c'est Jean-François Copé qui a rendu le poste... Alors que de son côté, Christian Jacob aura réussi à réaliser un excédent de 500 000 euros à la fin de l'année. Et pourtant, sous la présidence Copé, on comptait 310 députés UMP qui versaient des cotisations au groupe alors qu'ils ne plus qu'à peine 200 aujourd'hui.

Une pratique qui remonte à la nuit des tempsUn ancien collaborateur du groupe affirme que cette pratique de destruction de la comptabilité remonte "à la nuit des temps", et même bien avant la création de l'UMP en 2002. Mais pourtant, en 2004, lorsque Jacques Barrot a quitté ses fonctions de président du groupe, il avait transmis la comptabilité à Bernard Accoyer. Mais ce dernier, ancien vice-président, était de toutes façons bien au courant des chiffres du parti.

En revanche, en 2007, l'histoire est différente quand Bernard Accoyer donne le parti à Jean-François Copé. Du côté de ce dernier, on raconte qu'"Accoyer affirme d'emblée qu'au nom de l'indépendance du fonctionnement du groupe politique, il a détruit la comptabilité et que son successeur fera la même chose". Du côté d'Accoyer on rétorque que "Copé a demandé s'il y avait des liquidités au sein du groupe". Une chose est sûre, Bernard Accoyer n'a gardé qu'un seul doocument, le relevé bancaire des réserves du groupe en 2007, qui montre bien qu'il restait à ce moment-là 10,6 millions d'euros dans les caisses...