"Tenir quatre à six semaines" : à quoi pourrait le printemps pourrait-il ressembler ?AFP
Emmanuel Macron demande encore un peu de patience aux Français, lassés des restrictions toujours en vigueur dans le pays. Que faut-il attendre des prochaines semaines ?
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Quatre à six semaines. Alors qu’il s’y refusait jusqu’à présent, Emmanuel Macron s’est presque engagé auprès des Français en donnant une date pour la fin des restrictions toujours en vigueur dans l’Hexagone. Le chef de l’Etat s’est montré optimiste lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis lundi 1er mars, expliquant à plusieurs jeunes qu’il fallait "tenir encore quelque semaines", plus précisément "quatre à six".

Covid-19 : pas d'allègement pour l'instant

Une petite phrase loin d’être anodine, alors que les variants du coronavirus sont en hausse et que l’exécutif semble désormais miser sur les restrictions locales. Quel est vraiment son plan ? Comme l’expliquait Planetdans un article précédent, le chef de l'Etat veut à tout prix éviter un troisième confinement aux Français et aimerait donc tenir jusqu’au début du mois de mai avec des restrictions locales. Si le pari est gagnant, alors la hausse des températures pourrait permettre au gouvernement de lâcher un peu la bride, mais s’il ne l’est pas un reconfinement national est sur la table pour reprendre le contrôle de l’épidémie.

La petite phrase d’Emmanuel Macron est donc à prendre avec des pincettes. Interrogé par Le Parisien, un ministre ne cache pas son inquiétude, affirmant que "à court terme la situation est risquée" : "On s’attend à une montée des contaminations mi-mars, si c’est bien le cas le resserrement des contraintes sera inéluctable". Pour l’heure, on ne parle ni de statut quo ni d’un allègement des restrictions, surtout pas du couvre-feu à 18 heures. À quoi le printemps pourrait-il donc ressembler ? À quoi devons-nous nous attendre ?

Covid-19 : "La météo sera meilleure" au printemps

Le printemps débute officiellement à la fin du mois de mars et pourrait ressembler trait pour trait à celui de 2020. Le gouvernement scrute en effet les indicateurs liés au Covid-19 pour pouvoir réagir rapidement. Comme l’explique Le Parisien, un Conseil de défense doit se tenir ce mercredi 3 mars, avant une éventuelle conférence de presse de Jean Castex le lendemain, jeudi 4 février. Le Premier ministre pourrait alors annoncer de nouvelles "mesures de freinage", mais un confinement national semble "très peu probable" cette semaine, selon une source citée par le quotidien.

Emmanuel macron s’est-il emballé face aux jeunes ? Non, car le printemps apporte son lot d’espoir face à la pandémie. Cité par Le Parisien, un conseiller explique qu’à ce moment-là "la météo sera meilleure, ce qui a une incidence sur le virus, et on aura vacciné une grande partie des publics les plus fragiles". La pression devrait donc diminuer dans les hôpitaux, mais ce n’est pas encore certain… Alors pourquoi Emmanuel Macron se montre-t-il si optimiste ?

Covid-19 : passer le mois de mars

La situation sanitaire peut changer du tout au tout en six semaines. Le gouvernement mise aussi sur la campagne de vaccination, qui va s’accélérer avec l’apparition d’un quatrième vaccin, celui de Johnson et Johnson. En tout, ce sont 2,7 millions de doses qui sont attendues dans les prochaines semaines et 35 millions de doses des trois autres vaccins (Pfizer, Moderna et Astrazeneca) devraient être livrées avant la fin du mois d’avril. Le plus dur sera en réalité de passer le cap du mois de mars, donc des quatre prochaines semaines. Avec des variants qui gagnent du terrain et des températures encore basses, l’épidémie pourrait gagner en puissance, ce qui pourrait mettre à mal les plans du gouvernement.