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Alors que le président François Hollande a recadré Emmanuel Macron pour ses propos sur le statut des fonctionnaires, son Premier ministre Manuel Valls lui a, lui, assuré son soutien "jusqu'au bout".

Emmanuel Macron s’est offert une nouvelle polémique en déclarant vendredi devant le think-thnak de gauche En Temps Réel que le statut de fonctionnaire n’était "plus justifiable". Des propos qui n’ont pas manqué de provoquer un tollé à gauche et de faire réagir le président de la République. Quelques heures après que cette bombe a été lâchée, François Hollande a en effet profité d’un déplacement à Tulle pour remettre les pendules à l’heure et préciser implicitement la position de la majorité concernant les fonctionnaires. Je suis "attaché à ce statut", a-t-il ainsi affirmé alors qu’il décorait un ancien fonctionnaire de son fief.

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Un "ministre talentueux", selon VallsMais si le chef de l’Etat a rapidement tenté d’éteindre le feu en prenant ses distances avec les propos d’Emmanuel Macon sur le statut des fonctionnaires, son Premier ministre s'est montré plus mesuré. Dimanche soir pendant le congrès du PRG à Montpellier, Manuel Valls a en effet déclaré que "ce que nous écrivons aujourd’hui, c’est le contrait social du XXIe siècle (…) un contrat fidèle à ce que nous sommes, c’est-à-dire aussi attaché au statut des fonctionnaires", avant d’ajouter qu’Emmanuel Macon est un "ministre talentueux" et qu’il le "soutient jusqu’au bout".

Macron rétropédaleDe son côté, le ministre de l’Economie a tenté de désamorcer la bombe en faisant machine-arrière. "A aucun moment je n’ai parlé d’une réforme du statut de la fonction publique que le gouvernement envisagerait", a-t-il assuré dans un démenti officiel à l ’AFP. "Les propos partiels rapportés donnent une visions déformée de ma pensée », a-t-il ajouté, martelant que « ce statut n’est pas remis en cause". Son entourage a quant à lui précisé qu’Emmanuel Macon avait tenu ses propos dans le cadre d’un débat public qu’il souhaitait alimenter.