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Depuis qu'elle a été nommée ministre de l'Ecologie l'année dernière, Ségolène Royal s'est plusieurs fois opposée aux idées de Manuel Valls. Ce qui lui a parfois valu d'être recadrée Souvenez-vous.
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Les rejets de boues rouges dans les Calanques

Ségolène Royal et Manuel Valls sont actuellement en désaccord au sujet du rejet des boues rouges en Calanques. Mardi, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a en effet annoncé l’autorisation du rejet par l’industriel Altéo de boues rouge dans le Parc national des Calanques. Ce qui n’a pas du tout plu à la ministre de l’Ecologie. Et elle l’a fait savoir. "L’ordre est venu du Premier ministre au préfet, direct, a-t-elle affirmé à l’AFP. Je désapprouve cette décision, je n’ai pas du tout changé d’avis, je pense que c’est une mauvaise décision qui est essentiellement suscité par le chantage à l’emploi". Des propos sans détours auxquels le Premier ministre n’a pas encore répondu. Contacté par le Lab d’Europe 1, Matignon a cependant tenté d’éteindre le feu en expliquant qu’l s’agissait "d’un cas relativement classique de désaccord entre deux cabinets ministériels, ceux de l’Economie et de l’Ecologie".

La date de réduction de la part du nucléaire en France n’étaie

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En février dernier, Ségolène Royal et Manuel Valls n’étaient encore pas sur la même longueur d’onde. Alors que le Sénat venait de modifier le projet de loi de transition énergétique et de supprimer la date précise de réduction de la part du nucléaire en France, la ministre de l’Ecologie avait estimé que cela ne changeait pas grand-chose. "La date pour l’instant, en effet, n’est plus précisée. La date c’était à l’horizon 2025. Mais d’une certaine façon, elle se trouve quand même dans cette loi, puisque ce qui a été voté également, c’est la part de 40% d’énergie renouvelable dans l’électricité en 2030. Donc vous voyez qu’on n’est pas loin. Donc arrêtons de polémiquer. 40% d’énergies renouvelables en 2030, on n’est pas loin du mécanisme", avait-elle fait valoir.

Problème : quelques jours plus tôt, le chef du gouvernement avait déclaré : "Nous avons fixé un objectif pour 2025 : 50% de nucléaire dans notre production électrique et c’est cet objectif là que nous devons atteindre".

L’extension de Roland-Garros

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Quelques mois plus tard, Ségolène Royal et Manuel Valls émettaient une fois encore des avis divergents. En effet, alors que le Premier ministre affirmait que le gouvernement soutenait "pleinement tous les volets du projet" d’extension de Roland-Garros, la ministre de l’Ecologie, elle, s’y opposait. Cette dernière avait ainsi été désavouée par les déclarations du chef du gouvernement.

La hausse des tarifs de la SNCF

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En début d’année, le Premier ministre et la ministre de l’Ecologie se sont également opposés à propos de la hausse des tarifs de la SNCF. Ségolène Royal a en effet déclaré qu’elle n’était "pas en accord" avec cette mesure et ce, alors que quelques mois plus tôt Manuel Valls l’avait défendue. Furieux, ce dernier avait ensuite recadré sa ministre. "Ils se sont expliqués franchement, et la ministre a dû reconnaître que sa déclaration n’était pas pertinente", a raconté un proche au Canard Enchaîné.

Notre-Dame-des-Landes

Même scenario que pour la hausse des tarifs de la SNCF : en novembre dernier, Ségolène Royal a confié à des journalistes qu’elle "n’était pas pour Notre-Dame-des-Landes" alors même que le gouvernement s’est clairement positionné en faveur des travaux de construction du nouvel aérogare. Mais cette fois-ci elle n’aurait pas été recadrée.