La sécurité d'Emmanuel Macron est au cœur de leurs préoccupations. Les "précurseurs" ont un rôle essentiel auprès du chef de l'État.

Que s’est-il passé vendredi 17 janvier à Paris ? La soirée d’Emmanuel Macron au théâtre a viré au cauchemar pour les services de sécurité du président, lorsque quelques dizaines de manifestants ont tenté de s’introduire au théâtre des Bouffes du Nord, où le chef de l’Etat et son épouse assistaient à une représentation. Comme l’explique Le Parisien, le GSPR (Groupement de sécurité du Président de la République) est composé de plusieurs postes : des conducteurs de sécurité, des officiers de sécurité mais aussi des précurseurs. Un rôle méconnu mais essentiel puisque ces derniers sont chargés de repérer le terrain avant un déplacement d’Emmanuel Macron. Désormais, selon le quotidien francilien, ils sont envoyés le plus en amont possible, justement pour éviter de tels incidents. Ils doivent notamment détailler le parcours et anticiper une possible menace contre le chef de l’Etat.

Des équipements qui ont changé

Les équipes de sécurité d’Emmanuel Macron ont été obligées de changer leur fonctionnement, notamment depuis la crise des Gilets jaunes. Interrogé par Le Parisien, un délégué du syndicat Alliance au service de la protection explique que "L’environnement a changé, ce qui nous force à nous réinventer. Nous devons intégrer un paramètre nouveau : l’existence de mouvements disruptifs – hier les Bonnes rouges, aujourd’hui les Gilets jaunes – très alertes sur les réseaux sociaux, d’où ces points de fixation spontanés". Pour assurer la sécurité du président, les équipes ont changé leurs équipements, en prenant notamment avec eux "de puissants diffuseurs de gaz lacrymogène s’il faut se dégager", explique au quotidien francilien un membre d’une unité de protection spécialisée.

Surtout, les équipes de sécurité d’Emmanuel Macron sont devenues des spécialistes des réseaux sociaux, qu’ils scrutent en permanence, avant et lors de chaque déplacement. Vendredi soir, c’est sur Twitter qu’un journaliste avait indiqué la présence du chef de l’Etat et de son épouse dans ce théâtre parisien. "Nous avons été très vite alertés des messages émis depuis les Bouffes du Nord, ce qui explique la réactivité de l’intervention des CRS stationnés porte de la Chapelle", précise une source policière au Parisien. Le président de la République est la cible de menaces depuis le début de son quinquennat. Avec la crise des Gilets jaunes et celle contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron est-il plus en danger ?