
Jeudi 16 mars 2023, l’intersyndicale s’est réunie à la suite de l’annonce de l’utilisation du 49.3 pour adopter la réforme des retraites. Une nouvelle mobilisation nationale a été déclarée pour le...
Si leurs ambitions respectives les opposent, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé partagent pourtant de nombreux points communs. D’accord, il y a les différences. Le style, l’âge, la culture politique ou la fracture Balladur/Chirac sont autant de points de crispations entre les deux hommes. Mais à regarder de plus près, l’ancien Premier ministre et l’ex-président se ressemblent bel et bien. Pour vous le prouver, Planet.fr a joué au jeu des 7 ressemblances.
"En matière d'ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match" disait récemment Alain Juppé, lucide, sur le plateau du Grand Rendez-VousEurope 1- Le Monde - i>TELE. Et pour cause, si à la différence de son adversaire Nicolas Sarkozy n’a jamais été condamné, le maire de Bordeaux n’a pour sa part jamais vu son nom cité dans autant d’affaires. Hier encore, une information judiciaire pour "abus de confiance" portant sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy a été ouverte. Au total, ce dernier est concerné par huit affaires (arbitrage Tapie, financement Libyen, Bygmalion, l’affaire des "écoutes" etc.). De surcroît, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel" en juillet dernier.
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Autre point commun entre les deux hommes : la volonté de mettre fin aux 35 heures. Si Nicolas Sarkozy propose de mettre en place pour les entreprises qui veulent en sortir un mécanisme de consultation interne, Alain Juppé défend de son côté la volonté de "sortir du carcan des 35 heures" sans en préciser la manière. À en croire ces déclarations, les deux défendent donc une position commune sur cette question jugée taboue en France.
Même si Nicolas Sarkozy plaide pour une réécriture de la Loi Taubira quand Alain Juppé défend le statuquo ne souhaitant pas revenir sur le mariage pour tous, les deux candidats à la primaire de 2017 ne veulent pas de la GPA ni de la PMA. Si l’ancien locataire de l’Elysée entend se doter de "verrous" législatifs pour interdire ces pratiques, le maire de Bordeaux s’en tient au respect du texte qui, rappelons-le, ne prévoit ni GPA ni PMA.
Thème sur lequel les deux sont très proches, le report de l’âge de départ à la retraite. Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir passer de façon "progressive" à la retraite à 63 ans. De son côté Alain Juppé, "sexa en forme", souhaite porter l’âge l’égal du départ à la retraite à 65 ans. Toujours sur cette question, les deux entendent également harmoniser le régime (donc mettre fins aux régimes spéciaux).
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C’est quelque chose qui compte quand on prétend conquérir l’Élysée. Les deux hommes ont une grande expérience. Si Alain Juppé n’a jamais pu accéder à la fonction suprême, il a tout de même exercé à Matignon puis au Quai d’Orsay entre autres. Nicolas Sarkozy quant à lui peut mettre en avant son expérience au ministère de l’Intérieur mais aussi à la présidence de la République dont il connaît les mystères. De surcroît, ce dernier a déjà deux campagnes présidentielles au compteur. Ainsi, ni l’un ni l’autre ne pourra donc jouer la carte de l’expérience pour se distinguer.
Du côté de la vie de la privée, quelques ressemblances sont également à noter. En effet, les deux ont connu le divorce et ont eu des enfants lors d’un premier mariage. En effet, le maire de Bordeaux s’est marié une première fois en 1965 avant d’épouser Isabelle Legrand-Bodin en 1993. De ce côté-là, Nicolas Sarkozy a quand même une longueur d’avance. En effet, l’ex-président a connu deux divorces et trois mariages.
Le désir de reconquête après une traversée du désert est un leitmotiv que l’on peut retrouver chez les deux personnages. Certes le retour d’Alain Juppé après son exil au Québec fut moins grandiloquent que celui de Nicolas Sarkozy qui jurait en 2012 qu’il arrêtait la politique. Mais, on retrouve chez les deux hommes une certaine volonté de revanche à l’égard d’un passé jugé injuste. Comme si l’échéance de 2017 leur permettait d’avaler leurs deux années de mise à l’écart et de tirer un trait sur les heures sombres de leurs carrières : la condamnation pour Alain Juppé et la défaite pour Nicolas Sarkozy.
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