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L'ancien ministre de l'Education nationale est revenu ce vendredi sur le remaniement opéré par l'Elysée à l'issue des dernières élections municipales. Non reconduit dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Manuel Valls, Vincent Peillon a assuré qu'il n'était pas surpris par cette décision.

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Vincent Peillon n'est pas rancunier. Invité ce vendredi sur RTL, l'ancien ministre de l'Education nationale a indiqué qu'il n'avait pas été étonné de son renvoi du ministère lors du remaniement effectué fin mars par François Hollande.

"Je souhaitais me consacrer à la campagne des européennes"

Vincent Peillon a préféré relativiser son éviction du portefeuille de l'Education : "Je le savais. […] Nous avons eu cette conversation pendant plusieurs mois et je m’étais préparé à cela". Mieux, ce dernier aurait même souhaité quitter la table des ministres. Tête de liste dans le Sud-Est pour les élections européennes en mai prochain, Vincent Peillon a martelé son adhésion à l'Europe. "Je souhaitais me consacrer à la campagne des européennes. J’ai un engagement européen très fort dans un moment difficile. Ensuite parce que je pensais qu’il fallait un deuxième moment au ministère", a-t-il affirmé sur RTL.

Vincent Peillon évoque les rythmes scolaires

Dans l'esprit de l'ancien député de la Somme, son limogeage serait un acte nécessaire dans la réforme de l'éducation nationale. "Ces actions ne doivent pas être liées nécessairement à un homme. Je le dis très sérieusement parce qu’iI y a eu beaucoup de conflits sur les rythmes ou sur d’autres sujets alors même que, par exemple sur les rythmes, la droite l’avait préparé et que les ministres de droite ou les parlementaires venaient me voir en me disant 'vous faites exactement ce qu’il faut faire' ", a-t-il déclaré.

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Benoit Hamon, a récemment annoncé l'introduction d'un nouveau texte pour assouplir le décret Peillon. En vigueur depuis janvier 2013, la semaine scolaire de 24 heures d'enseignement, réparties sur 9 demi-journées afin d'alléger la journée professorale, avait soulevé les critiques des syndicats enseignants. Selon SNUipp-FSU Paris, 3000 manifestants avaient été réunis dans la capitale pour s’opposer à la réforme des rythmes scolaires.

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