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La fin de l'année et le départ de François De Rugy ont laissé penser à l'éventualité d'un remaniement ministériel. Or, pour l'année 2019-2020, Macron souhaiterait avant tout privilégier la stabilité.

"Le président en a marre que ça change tout le temps...", a confié au JDD un conseiller d'Emmanuel Macron. Cette confidence révèle l'état d'esprit d'un président de la République dont le début de mandat, et plus particulièrement l'année 2018-2019, aura été marqué par des départs en cascade. Nicolas Hulot en août, Gérard Collomb en octobre, François De Rugy... Si les remaniements continuent, la France finira par manquer de ministres.

Pas de remaniement malgré des "ajustements" nécessaires

Selon Actu Orange, Macron aurait en effet eu du mal à remplacer ces trois ministres. Après une année marquée par la crise des Gilets Jaunes, des résultats économiques décevants, des couacs et petites phrases à répétition, les gens ne se bousculent pas au portillon pour rejoindre le gouvernement.

"Il n'y a pas d'urgence à remanier", résume un ministre, qui s'attend plutôt à des "ajustements". Si plusieurs ministres seront bien présents sur les listes municipales, ils ne devraient pas quitter leur portefeuille ministériel en amont des élections, qui auront lieu en mars 2020.

Concernant les ajustements évoqués par le ministre, les Transports et la Transition écologique devraient être touchés. Elisabeth Borne, ministre des Transports, a en effet récupéré le portefeuille de François de Rugy. "Le fait qu'il n'y ait pas de ministre des Transports à plein temps ne tiendra pas éternellement", assure au JDD un membre du gouvernement, évoquant la pile de dossiers que doit faire avancer la ministre.

Un gouvernement en petite forme ? Emmanuel Macron, lui, accuse les journalistes, coupables selon lui d'un traitement sensationnaliste de la polémique De Rugy. Depuis Bormes-les-Mimosas, le président de la République a mis en garde contre "les tweets, les polémiques, les invectives qui montent" et "parfois nous conduisent à agir et à surréagir", prônant "la modération". Posant la question de "ce qui est légal et ce qui est moral", il a incité les journalistes à "prendre un peu de repos". "Interrogez-vous sur vous-mêmes aussi un peu", a-t-il déclaré.