Rachida Dati soupçonnée de conflit d'intérêt avec GDF-SuezRachida Dati © AFP
Soupçonnée d'être au coeur d'un conflit d'intérêt avec GDF-Suez, Rachida Dati est actuellement montrée du doigt. L'ex-ministre réfute ces accusations.  Plus de détails.

Dans un rapport rendu public par Le Point et I Télé, Rachida Dati est soupçonnée de conflit d'intérêt avec GDF-Suez. Le 6 novembre dernier une ONG bruxelloise spécialiste de l'environnement, Friends of the Earth Europe, a dénoncé un lobbying croissant des industriels. Rachida Dati étant suppléante à la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Energie, le rapport intérroge sur les liens entre l'avocate et le groupe. Toujours selon le magazine hebdomadaire, la maire du 7ème arrondissement de Paris aurait été embauchée comme consultante pour GDF-Suez. Cette information n'a cependant pas été confirmée par l'entreprise. En 2011, l'ancienne garde des Sceaux a organisé une conférence intitulée "L'Azerbaïdjan : un partenaire stratégique pour la sécurité énergétique en Europe". La date de ce séminaire concorde avec la mise en exploitation d'un forage gazier dans ce pays par GDF Suez et Total.

Lepage interpelle Dati

Dans une tribune parue dans Les Echos au mois d'octobre dernier, Rachida Dati a par ailleurs pris position contre les subventions accordées aux énergies renouvelables. Elle a alors aussi plaidé en faveur de la réouverture du débat sur les gaz de schiste. L'eurodéputée Corinne Lepage s'est insurgée dans un pamphlet publié par Le Huffington Post. "Quels intérêts Rachida Dati défend-elle et pourquoi?", s'est-elle questionnée.

Rachida Dati a réfuté ces accusations par le biais de ses avocats. Le cabinet Metzner et associés a envoyé jeudi un communiqué à l'AFP : "Rachida Dati récuse catégoriquement les informations contenues dans cet article. Cette nouvelle publication s'apparente à une acharnement".

L'affaire tombe à six mois des élections européennes. De plus, dans sa déclaration de transparence financière au Parlement européen, Rachida Dati précise qu'elle touche 6000 euros d'indemnités parlementaires ainsi que plus de 10 000 euros pour ses "activités annexes". Le Point et I Télé affirment cependant que l'eurodéputée aurait perçu 512 416 euros d'honoraires d'avocat l'an dernier.

Vidéo de Rachida Dati:

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