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Alors que Nadine Morano est sur le point d'être exclu des listes des Républicains aux prochaines élections régionales, le chef du parti, Nicolas Sarkozy lui a laissé une dernière chance de sauver sa place. Découvrez ce qu'il lui a proposé.

Nadine Morano est dans la tourmente. Depuis qu’elle a parlé de la France comme étant un "pays de race blanche" sur le plateau d’On n’est pas couché, l’eurodéputée Les Républicains subi les foudres de nombreuses personnalités, politiques ou non, et surtout, celles des ténors de son parti. La Commission nationale d’investiture (CNI) de sa famille politique doit d’ailleurs décider ce mercredi si l’ancienne ministre pourra ou non rester sur les listes LR aux élections régionales de décembre prochain. La journée s’annonce donc décisive pour Nadine Morano qui est actuellement candidate en Meurthe-et-Moselle.

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"Si d’ici demain il y a une lettre disant qu’on t’a mal compris, que les propos ont été mal interprétés…"Aussi, mardi Nicolas Sarkozy, le patron des Républicains, a voulu lui laisser une dernière chance de sauver sa place. "Le président lui a dit clairement : ‘si d’ici demain il y a une lettre disant qu’on t’a mal compris, que les propos ont été mal interprétés, je la lirai moi-même devant la Commission d’investiture et on verra ce qu’on fait’", a rapporté le sénateur Roger Karouchi, précisant que dans le cas inverse, l’eurodéputée sera tout bonnement exclue des listes du parti pour les régionales.

Morano ne veut pas "renier la formule en question"

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Nadine Morano saisira-t-elle cette perche ? Rien n’est moins sûr. En effet, lors du bureau politique qui s’est tenu mardi au parti, elle n’a pas démordu, rappelant même à Nicolas Sarkozy certains propos polémiques qu’il a lui-même récemment tenus. Parmi eux, la comparaison de l’afflux de migrants à une "fuite d’eau", rapporte BFM TV. Soulignant également qu’elle avait "toujours été là" pour Nicolas Sarkozy, "même pendant (s)a garde à vue", l’eurodéputée ne semble donc pas près de revenir sur sa déclaration. "Elle ne s’est pas excusée. Elle a réexpliqué l’ensemble de son parcours et de son engagement politique, puis ce qui l’avait conduit à prononcer cette phrase, sans renier la formule en question", a d’ailleurs confirmé le député Benoist Apparu.

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