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Et si Marine Le Pen arrivait au poste de Premier ministre à la faveur d'une dissolution de l'Assemblée nationale ? L'intéressée a récemment évoqué la possibilité d'une cohabition, assurant être prête à gouverner.

Interrogée ce mardi matin sur France Info, Marine Le Pen s’est déclarée prête à gouverner en cas de cohabitation aux côtés de François Hollande. "C'est la Ve République. Elle est ainsi faite que la cohabitation est possible", a-t-elle déclaré.

Si elle avait déjà assuré au Figaro, samedi dernier, être prête à assumer les responsabilités que pourrait lui confier les Français suite à une élection législative anticipée, la présidente du Front national a explicité plus précisément ses premières mesures.

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"Il se soumettra ou il se démettra ! "

"Je gouvernerai, je mènerai la politique que les Français attendent, ce sera un bras de fer probablement terrible avec François Hollande", a-t-elle avancé. Pour ce qui est du rôle de François Hollande : "il inaugurera, il commémorera, il fait ça très bien". Pendant ce temps, la dirigeante frontiste se verrait bien déterminer et conduire "la politique de la nation avec le gouvernement que les Français auront décidé". Et si le président s’oppose à cette politique ? "Il se soumettra ou il se démettra ! ", a conclu Marine Le Pen.

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Plus concrètement, la première mesure que prendrait Marine Le Pen si elle arrivait à Matignon consisterait à "desserrer l’étau imposé par l’Union européenne sur l’économie française". Une autre des mesures phares que mettrait en place l’eurodéputée concernerait l'insécurité. "Il y a une explosion absolue de l'insécurité dans nos villes et nos campagnes", a-t-elle expliqué, "auquel le laxisme de Mme Taubira est une hormone de croissance ou de bouturage". L’actuelle ministre de la Justice serait d’ailleurs l'une des premières à être débarquées de la nouvelle équipe gouvernementale que mettrait en place la présidente du Front national en cas de cohabitation. Suivrait Emmanuel Macron et Najat Vallaud-Belkacem dont la nomination au poste de ministre de l’Education nationale irrite passablement l’extrême droite et une partie de la droite.

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