Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Manuel Valls
"Une République forte et une France juste", voilà le slogan de Manuel Valls. Pour "une République forte", l'ancien Premier ministre souhaite créer chaque année 1 000 postes de policiers et gendarmes, et agir "sans relâche" contre l'islamisme (explusions d'imams, lutte sur Internet...). Pour "une France juste", Manuel Valls veut doubler le budget de la prévention santé, augmenter le nombre de médecins, valoriser l'apprentissage et les métiers manuels, ou encore revaloriser le salaire des enseignants. Sur le plan économique, l'ancien chef du gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux Français en poursuivant la baisse de l'impôt sur le revenu, en augmantant la prime d'activité, en défiscalisant les heures supplémentaires et en revaloriser les petites retraites.
Arnaud Montebourg
L'ancien ministre de l'Economie est pour l'instauration d'une VIe République, la négociation d'un nouveau traité de Rome au niveau européen, et la protection des fleurons de l'industrie française. Sur le plan du travail, il propose de former les chômeurs à un nouveau métier pendant un an, un service public de l'emploi local, de renforcer la présence des salariés dans les conseils d'administration, d'encourager le télétravail et de lutter contre "l'ubérisation" du travail. Sur le plan sécuritaire, il souhaite pour l'instant créer un parquet national antiterroriste, un service de renseignement de proximité et "revaloriser" la police judiciaire.
Benoît Hamon
L'éphémère ministre de l'Education nationale veut abroger la Loi Travail, créer un "revenu universel d'existence", revaloriser les minima sociaux à hauteur de 10 %, le SMIC et le point d'indice de la fonction publique. Il veut limiter l'utilisation du 49.3, et permettre aux citoyens de participer à l'élaboration de la loi grâce à des "amendements citoyens". Il souhaite également consacrer un budget de 3 % du PIB pour la sécurité et la défense, tout en renforçant les moyens de l'appareil militaire.
Vincent Peillon
L'ancien ministre de l'Education nationale veut imposer un mandat électoral unique et limité dans le temps au nombre de trois, et diminuer le nombre de parlementaires. Il veut aussi instaurer le droit de vote aux élections locales pour les étrangers vivant "depuis plusieurs années en France". Sur le plan économique, Vincent Peillon veut créer un "bouclier fiscal" pour les plus modestes qui leur ferait économiser entre 35 et 290 euros par an. Sur le plan sécuritaire, il entend créer 5 000 postes de gendarmes et policiers et allouer 2 milliards d'euros supplémentaires au budget de la justice sur cinq ans.
Sylvia Pinel
La patronne du PRG a des mesures favorables aux entreprises : plafonnement de l'impôt sur les sociétés à 20 %, s uppression "immédiate et complète" des cotisations des entreprises à la branche famille de la Sécurité sociale... Des mesures financées par la suppression du CICE. Se démarquant des autres candidats à la primaire, Sylvia Pinel n'est pas pour un revenu universel : "Je suis d'une gauche responsable, attachée à la rigueur budgétaire. C'est ce qui marque ma différence avec d'autres candidats", avait-elle déclaré le 5 janvier.
Sur le plan social et sociétal, le programme de Sylvia Pinel se distingue par l'ouverture de nouveaux droits : le droit de mourir dans la dignité, le droit de vote pour les étrangers, la PMA sans conditions et la légalisation du cannabis.
François de Rugy
Le candidat écologiste de la primaire a nécessairement mis l'accent sur l'écologie : la production d'électricité sera 100 % renouvelable d'ici 2050, les véhicules seront tous propres d'ici 2025, mise en place d'une stratégie nationale de végétalisation urbaine. Sur le plan économique, François de Rugy veut basculer les cotisations familliales sur la CSG, instaurer un pacte de responsabilité économique, écologique et sociale dans la grande distribution, mais aussi faciliter le travail indépendant et soutenir l'économie sociale et solidaire comme une alternative à la financiarisation.
Jean-Luc Bennahmias
L'outsider de la primaire le reconnaît lui-même, il n'a pas un programme radicalement différent des autres. Comme Vincent Peillon , il veut un scrutin proportionnel pour les législatives. Comme Benoît Hamon, il veut créer un revenu universel. Comme Manuel Valls, il veut instaurer un service civique obligatoire. Comme Sylvia Pinel, il est favorable à la légalisation du cannabis. Alors pourquoi participer ? Le Canard enchaîné affirmait fin décembre que le candidat aurait confié qu'il concourait "juste pour participer aux trois débats" prévus avant le premier tour. Histoire de s'offrir une tribune médiatique, et peut-être de profiter, comme Jean-Frédéric Poisson à droite, d'une notoriété pour la suite.