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Les sept candidats à la primaire de la droite étaient tous réunis jeudi soir à l'occasion du premier débat. L'un d'entre eux s'est particulièrement démarqué, mais d'autres ont su tirer leur épingle du jeu ponctuellement. Retour sur les temps forts de cette rencontre. 

Le premier débat en vue de la primaire de la droite a eu lieu jeudi soir. A cette occasion, les sept candidats étaient réunis sur un même plateau. Une rencontre qui leur a permis d’exposer les principaux points de leurs programmes respectifs, mais aussi de régler leur compte.

Alain Juppé, le grand vainqueur du débat

Un sondage Kantar Sofres réalisé pour Le Figaro, LCI et Public Sénat révèle en effet que le maire de Bordeaux a remporté le débat pour 36% des quelques 625 téléspectateurs interrogés, devançant ainsi Nicolas Sarkozy (22%), Bruno Le Maire et François Fillon (11% tous les deux), Nathalie Kosciusko-Morizet (3%), Jean-Frédéric Poisson (2%) et Jean-François Copé (1%). "Alain Juppé reste le favori. Ce premier débat ne change pas les grands équilibres", commente Guillaume Caline, le directeur de clientèle de Kantar Public. 

Notons également que Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti chrétien démocrate qui souffre d’un déficit de notoriété, a été "plébiscité par les téléspectateurs", souligne Le Figaro, avec 37% d’opinions favorables.

L’ISF : NKM tire son épingle du jeu

A propos de l’impôt sur la fortune, la majorité des candidats se sont accordés sur sa suppression. Une seule d’entre eux a présenté une position différente : NKM. L’ancienne ministre sous Nicolas Sarkozy ne souhaite pas le supprimer mais le modifier. Son plan : le transformer en "obligation d’investissement dans l’économie nationale".

Hausse de la TVA : Copé renvoie Sarkozy dans ses buts

D’entrée de jeu, Jean-François Copé s’en est pris à Nicolas Sarkozy. "Il y a dix ans en 2007, j’avais comme des millions de Français espéré la rupture que proposait Nicolas Sarkozy pour notre pays, et avec vous tous qui avez été ses ministres, et nous qui étions dans la majorité, a déclaré le maire de Meaux. Cette rupture malheureusement on ne l’a pas faite, nous n’avons pas supprimé les 35 heures, on a baissé les effectifs de police, on a augmenté les impôts et on a perdu en 2012, les Français ont dit ‘vous avez échoué parce que vous avez reculé, vous n’avez pas fait ce pour quoi vous aviez été élus".

Une autre passe d’arme a également eu lieu lorsque la TVA a été abordée. Alors que le patron des Républicains se disait contre une hausse, l’ancien président de l’UMP lui a aussitôt rétorqué que pendant son quinquennat il avait lui-même augmenté ce taux. 

La loi sur la burqa : Sarkozy cloue Copé

Quelques minutes plus tard, et alors qu’il abordait la loi interdisant la burqa, Nicolas Sarkozy en a profité pour tacler à son tour Jean-François Copé, lequel en revendique la paternité. "La loi sur la burqa, ça n’est pas toi qui nous l’as imposée. Tu étais bien incapable d’imposer quoi que ce soit au président de la République et au Premier ministre".

Une réplique ensuite dénoncée par plusieurs ténors de la droite, dont Valérie Pécresse, même si François Fillon a, lui, tenu à saluer le "combat" de Nicolas Sarkozy "contre la burqa". 

Les affaires judiciaires : Copé et Fillon enfoncent Sarkozy

"Le président de l’honnêteté", voici comment François Fillon a présenté le chef de l’Etat qu’il pourrait être. Autre tacle à peine dissimulé à l’égard de Nicolas Sarkozy : la sortie de Jean-François Copé. "Si j’avais été mis en examen, je ne me serais pas porté candidat", a-t-il lâché. Des attaques auxquelles le patron des Républicains a répliqué en faisant valoir l’état de son casier judiciaire. "Ce ne sont pas des déclarations qui honorent ceux qui les prononcent", a-t-il d’abord posé avant d’ajouter : "Mon casier, après 37 ans de vie politique, est vierge. Depuis cinq ans, je suis le Français qui a été le plus écouté, perquisitionné. Tout ça pour rien. Des heures ce calomnies".