AFP
L'entourage du chef de l'Etat ne croit pas à l'hypothèse d'une primaire, pourtant très demandée à gauche, pour choisir le candidat socialiste à la présidentielle.

Le changement, ce n’est pas pour maintenant… S’il on en croit l’entourage du président, François Hollande ne serait pas décidé à remettre sa place en jeu pour la prochaine élection présidentielle.

"Sur la primaire, la position de François Hollande est très chiraquienne : ça lui en touche une sans faire bouger l'autre !", a fait savoir un habitué de l'Elysée dans Le Parisien. "Ça ne se fera jamais!", croit savoir un proche du chef de l'Etat. "Cette idée de primaire de toute la gauche le fait sourire. Il sait bien que ces gens ne sont pas capables de s'entendre. Certains, comme Jean-Luc Mélenchon, ne voudront pas renoncer à la présidentielle.", renchérit un autre proche dans Le Figaro.

Un refus de Hollande serait "un déni flagrant de démocratie"

Et ce, alors que plusieurs intellectuels et figures de la gauche ont publiquement demandé une primaire dans une tribune publiée dans Libération, lundi. Un refus de François Hollande de participer à la primaire serait "un déni flagrant de démocratie", a estimé mardi matin sur BFMtv Thomas Piketty, l'un des initiateurs de cette tribune.

Selon l’entourage du chef de l’Etat, l’idée d’une double casquette pour François Hollande ne serait pas vraiment du meilleur effet. "Vous le voyez être président le jour et aller faire l'andouille le soir avec Benoît Hamon et compagnie ?", s’interroge dans l e Parisien un proche du chef de l’Etat.

A lire aussi Primaire à gauche : François Hollande va-t-il s’asseoir sur une autre de ses promesses ?

Pourtant, en 2011, un an avant la présidentielle, François Hollande avait affirmé qu'il se soumettrait à une primaire pour l'élection présidentielle de 2017 s'il était élu président en 2012. "C'est un principe désormais inscrit dans le temps et l'espace politique, indiquait-il. Nicolas Sarkozy (alors président de la République, Ndlr) devrait se l'appliquer, mais il ne serait pas sûr d'être désigné. Je comprends sa prudence…", avait-il déclaré. Cinq ans plus tard, la roue a tourné...

Vidéo sur le même thème : 2017: des personnalités appellent à une grande primaire à gauche