Présidentielle 2022 : candidats, sondages, dates… Tout sur l’électionAFP
À moins de cinq mois de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a été battu pour la première fois dans un sondage au second tour par Valérie Pécresse, candidate de la droite. Candidats, sondages, déclarations des candidats, suivez toute l'actualité du scrutin.
Sommaire

Qui sera le prochain Président de la République française ? Les dates de l'élection présidentielle 2022 sont désormais connues. Le premier tour se tiendra le 10 avril et le second le 24 avril 2022.

Présidentielle 2022 : les modalités du scrutin en discussion

Gerald Darmanin veut discuter avec Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, des "modalités de scrutin dans le contexte sanitaire", bien que les dates de l'élection ne soient pas remises en cause, selon Gabriel Attal.  Selon une information du Parisien, le ministre de l'Intérieur va demander à rencontrer Laurent Fabius pour évoquer l'organisation du scrutin dans un tel contexte sanitaire. Il l'a annoncé aux sénateurs ce mardi 21 décembre. Pourrait-on alors envisager un report de l'élection présidentielle, prévue les 10 et 24 avril 2022.

"Cela va être LE sujet, mais on ne sait pas où on en sera en avril 2022, on ne peut pas garantir qu'on ne sera pas en 7e vague", a glissé une source proche du gouvernement dans les colonnes du  Parisien. Selon le porte-parole du gouvernement, le report n'est même "ni sur la table, ni en dessous de la table, ni dans le placard à côté de la table. Nous voterons en avril", a en effet assuré de son côté Gabriel Attal sur France 2 ce mardi 21 décembre.

Christiane Taubira "envisage d'être candidate"

Comme l'a annoncé Le Figaro, l'ex-garde des Sceaux "envisage d'être candidate à la présidentielle" mais refuse d'être "une candidature de plus". "J'envisage d'être candidate à la présidentielle", a annoncé Christiane Taubira dans une courte vidéo intitulée "Ce qui compte, c'est vous" publiée sur son compte Twitter ce vendredi 17 décembre à 11h30. Une nouvelle candidature qui arrive à un moment où la gauche est plus fragmentée que jamais. "J'ai toujours dit que je prendrai mes responsabilités. (...) Je mettrai toutes mes forces dans les dernières chances de l'union", a-t-elle expliqué, "face à l'impasse" dans laquelle se trouve la gauche. L'ancienne ministre de la Justice de François Hollande "donne rendez-vous" aux Français à "la mi-janvier". 

Jadot demande à Taubira de "rejoindre les écologistes"

Yannick Jadot n'a pas manqué de fustiger l'amateurisme de cette pseudo-candidature surprise qui n'en est toujours pas une officiellement. Pour l'écologiste, ce n'est "pas totalement à la hauteur" des enjeux auxquels la France fait face "Je sais les valeurs qui l'habitent, mais à quatre mois de l'élection présidentielle, je poste une vidéo de trois minutes et je reviens dans un mois, c'est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays", a-t-il estimé sur France Bleu. Ce lundi 20 décembre, le ton était plus amical du côté du candidat écologiste à la présidentielle. Yannick Jadot a lancé un appel à l'ancienne ministre de la Justice au micro de BFMTV. "Rejoins les écologistes, Christiane. Mets ton talent au service d'une campagne qui a travaillé, qui a un projet", a-t-il déclaré.

Sur franceinfo, Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, a également assuré qu'il n'était pas possible d'attendre "un mois à attendre que quelqu'un envisage ou non d'être candidat ou candidate". "Si Christiane Taubira s'engage pour l'écologie, la justice sociale, la démocratie, qu'elle soutienne la candidature de Yannick Jadot", a-t-il asséné. 

Emmanuel Macron : une interview-bilan fustigée

C'est une interview qui a suscité la colère de toute l'opposition.  Crise sanitaire, "gilets jaunes", petites phrases polémiques... Dans un long entretien intitulé "Où va la France ?", Emmanuel Macron a dressé son bilan ce mercredi 15 décembre au soir pendant près de deux heures face à Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin sur TF1 et LCI. C'est "un exercice utile dans ce moment où l'année tourne sur ses gonds de voir où notre pays se trouve", a déclaré le chef de l'État.

"Cette interview pose un vrai problème démocratique !"

Alors que le président de la République ne s'est toujours pas déclaré officiellement candidat à sa propre succession, cet entretien a été jugé inéquitable par la plupart des responsables politiques et candidats à l'élection. "Sur la forme je l’ai trouvée bien séductrice à souhait. Sur le fond, j’ai regretté qu’il parle surtout de lui et assez peu de France, c’était un numéro de narcissisme. J’étais sa cible favorite", a dénoncé sur France Inter Éric Zemmour. "Une émission de propagande de la part d’un candidat. Cette interview pose un vrai problème démocratique ! […] Je demande l’équité, la même émission, le même temps de paroles et surtout, dans les mêmes conditions pour les candidats de l’opposition", a dénoncé de son côté Éric Ciotti, un des lieutenants de la candidate de droite Valérie Pécresse.  Le directeur de campagne du candidat communiste Fabien Roussel, Ian Brossat, a également fustigé une interview auto-centrée. "Macron devait parler de la France. Il parle de Macron. 67 millions d’absents ce soir : les Français, leurs colères, leurs attentes, leurs espoirs". Du côté des écologistes, Benjamin Lucas, porte-parole de Yannick Jadot, s'est contenté de tweeter un message ironique en regrettant qu'Emmanuel Macron n'ait pas évoqué la crise climatique. "Et sinon, où va… le climat ? #MacronTF1 #OuVaLaFrance", a tweeté le coordinateur de Génération.s.

Éric Zemmour officiellement candidat

Après des mois de jeu du chat et de la souris, c'est désormais officiel, Éric Zemmour est candidat à l'élection présidentielle de 2022. "Mes chers compatriotes, je suis candidat à l'élection présidentielle", a-t-il annoncé sur son compte Twitter ce mardi 30 novembre aux alentours de 13h. Deux heures auparavant, il avait partagé une vidéo Youtube dans laquelle il détaille les raisons de sa décision. "J'ai décidé de prendre notre destin en main […] Il n'est plus temps de réformer la France, mais de la sauver", explique-il dans une mise en scène sobre en lisant un texte yeux baissés devant un bureau, rappelant l'appel du général de Gaulle. Éric Zemmour fustige un pays qui n'est plus "celui que vous connaissez". L'ancien journaliste et polémiste explique vouloir "rendre le pouvoir au peuple" pour contrer "la décadence", la "dépossession" et la "tiers-mondisation de notre pays".

Cette annonce de candidature sera suivie d'une interview dans le journal de 20 Heures de TF1. Son officialisation de candidature intervient à un moment où les sondages dégringolent pour lui. Alors qu'il avait été donné deux fois au second tour par des sondages, les intentions de vote sont désormais entre 12% et 15% selon les baromètres et le nom du futur candidat des Républicains. Selon le baromètre Odoxa du mois de novembre publié dans La Voix du Nord  ce mercredi 23 novembre, la cote de popularité d'Éric Zemmour serait au plus bas, quelques jours seulement avant sa probable annonce de candidature à la présidentielle. "La dégradation est spectaculaire sur tous les indicateurs, y compris sur les qualités qu’on lui prête encore (- 8 points sur l’intelligence et la capacité à convaincre, par exemple), mais elle est particulièrement forte en ce qui concerne son racisme (+ 23 points), sa misogynie (+ 15 points) et surtout sa dangerosité (+ 23 points)",  assure le président de l’institut Gaël Sliman auprès du quotidien régional.

Hidalgo propose une primaire : fin de non-recevoir à gauche

Emmanuel Macron n’est quant à lui toujours pas déclaré, mais il y a peu de doutes sur ses intentions de défendre son bilan et de tenter d’être réélu pour un second quinquennat. À gauche, c’est Anne Hidalgo qui s’est déclarée candidate qui a officialisé, dimanche 12 septembre, sa candidature à la présidentielle de 2022, pour "offrir un avenir à tous nos enfants" et "bâtir une France plus juste".  Engluée dans les sondages, dont le dernier ne la crédite que de 3% des suffrages, la candidate socialiste à la présidentielle a proposé ce mercredi 8 décembre à la surprise générale sur TF1 l’organisation d’une primaire à gauche. Une requête tardive et surprenante après son refus de s'unir à Yannick Jadot en début de campagne. Très rapidement, les principaux partis politiques de gauche ont refusé clairement la proposition de l'actuelle maire de Paris. Sur Europe 1 ce jeudi 9 décembre au matin, le candidat écologiste Yannick Jadot a assuré  qu'il n'y participerait pas "parce que l'élection est dans quatre mois et demi : il faut être un peu sérieux". Selon l'eurodéputé, Anne Hidalgo a "pris acte que sa candidature ne portait pas l'espoir, qu'elle ne pouvait pas rassembler."

Même son de cloche du côté de Fabien Roussel. "Participer à une primaire pour poser la question des personnes, ce n’est pas le choix que nous voulons faire", a réagi le candidat du PCF à l'élection présidentielle sur franceinfo. 

Une candidature commune à gauche est-elle possible ?

Pourtant, les militants de la "Primaire populaire", mouvement citoyen, demandent une candidature commune à gauche à l'élection présidentielle de 2022 et plaident pour une union des personnalités de gauche. Comme le rapporte Le Parisien, les militants de la "Primaire populaire" ont débuté ce mercredi 17 novembre des sit-in devant les sièges de La France Insoumise (LFI), d'Europe Écologie-les Verts (EELV) et du Parti Socialiste (PS) afin de "mettre la pression" aux formations politiques de gauche et les exhorter à se rassembler autour d’une candidature commune, à cinq mois de l’élection. "C’est complètement irresponsable de ne pas se rassembler autour d’une idée de la gauche, de l’écologie, de la justice sociale", assure Gaëlle Guillou, coordinatrice des bénévoles d’Île-de-France, devant le siège des insoumis à Paris.

Yannick Jadot espère un rassemblement de la gauche 

Yannick Jadot, le candidat écologiste élu à la primaire, espère toujours un rassemblement de la gauche autour de lui en janvier 2022. "En janvier, j’espère que nous nous donnerons collectivement les moyens d’un rassemblement", a-t-il expliqué lors d'un entretien accordé au JDD ce dimanche 21 novembre. Il explique en détails pourquoi il croit qu'il peut être l'homme qui incarne le projet de la gauche pour la présidentielle 2022. "Les Français attendent des solutions à la hauteur des défis du climat, du vivant, de la santé et de leur exigence de justice sociale. C’est donc autour de notre projet, du projet écologiste, qu’une dynamique de rassemblement doit s’enclenche r", explique le député européen. Pour le candidat écologiste, il y a urgence. "Je dis aux socialistes comme à tous les progressistes : rejoignez-nous! Construisons ensemble l’alternance à un quinquennat de renoncement écologique, de régression sociale et d’affaissement démocratique. Notre pays vaut tellement mieux que les débats nauséabonds d’aujourd’hui", explique le candidat à la présidentielle. Alors que les intentions des candidats de gauche sont historiquement bas, Yannick Jadot veut croire en un sursaut de la gauche républicaine. "Au printemps, j’ai tendu la main à tous les responsables politiques de gauche, à tous les écologistes pour les rassembler autour d’un projet commun. Ma main reste tendue", conclut-il. 

Primaire à droite : Pécresse et Ciotti qualifiés au second tour 

Coup de tonnerre à droite : Xavier Bertrand a été éliminé de la primaire des Républicains dès le premier tour. Une vraie déconvenue pour celui qui s'était déclaré le candidat auto-proclamé à droite et a longtemps refusé de participer à la primaire. Ce sont Valérie Pécresse et Éric Ciotti qui se qualifient pour le second tour de cette primaire. Le député des Alpes-Maritimes (25,59%) et la présidente de la région Ile-de-France (25%) s'affronteront donc pour devenir le candidat de la droite à la présidentielle. Xavier Bertrand (22,26%) arrive en quatrième position derrière Michel Barnier (23,93%). Philippe Juvin récolte 3,13% des suffrages. La clôture du vote du second tour se fera ce samedi 4 décembre à 14h. Dans la foulée, Christian Jacob annoncera le nom du candidat de la droite à la présidentielle. Les cinq candidats s'étaient déjà engagés à soutenir la campagne du gagnant et devront normalement se retrouver le 11 décembre pour un grand congrès de rassemblement qui aura lieu porte de Versailles à Paris. Un lieu qui est symbolique pour les politiques de droite depuis la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007. 

Éric Zemmour a réuni son équipe à son QG de campagne

L’interrogation reste du côté d’Éric Zemmour, journaliste et polémiste qui ne cesse de caracoler en tête dans les sondages, mais qui ne s’est officiellement toujours pas déclaré candidat. Le polémiste d’extrême droite est donné au second tour de la présidentielle quel que soit le candidat LR d’après un nouveau sondage Ipsos pour Le Monde et le CEVIPOF. Il est aussi perçu comme le candidat qui "inquiète" le plus les Français avec Marine Le Pen. Il est pour la deuxième fois donné au second tour avec 16% des intentions de vote en cas de candidature d’Emmanuel Macron et Xavier Bertrand. Éric Zemmour, candidat putatif à l'élection présidentielle, a réuni son équipe pour la première fois dans son QG de campagne ce lundi 25 octobre dans la soirée, selon une information de BFMTV. Planet vous détaille ce qui vous attend si jamais il était élu

Alors qu'un nouveau sondage les places coude-à-coude pour l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen s’en est ouvertement pris au "choix de la provocation" d'Éric Zemmour. Ce vendredi 22 octobre, lors d'un déplacement à Bruxelles, la candidate du Rassemblement National a assuré que le polémiste "n'a aucune chance d’arriver au second tour" comme le rapporte Le Figaro. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, se lance quant à lui après 2012 (11,1%) et 2017 (19%) à la présidentielle 2022 sous une nouvelle bannière, celle de "L'union populaire".

Les électeurs de gauche tentés par un "vote utile" pour Macron

Les électeurs de gauche voteront utiles pour Macron contre l'extrême droite. Plus de la moitié des potentiels électeurs de Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS) et 41% des sympathisants LFI envisagent de voter Emmanuel Macron au premier tour pour faire barrage à l'extrême droite. C'est ce qu'il ressort d'une étude publiée par la fondation Jean-Jaurès ce jeudi 28 octobre. Le vote utile en faveur d’Emmanuel Macron dès le premier tour, "pour faire barrage à l’extrême droite" en cas de candidature du polémiste Éric Zemmour, est envisagé par 54% des électeurs se déclarant pour Yannick Jadot et par 57% de ceux penchant pour Anne Hidalgo.

Face aux sondages successifs plaçant Éric Zemmour au second tour et Marine Le Pen proche derrière lui, selon ces électeurs, ce qui se joue en 2022, "ce n'est pas la présence pour le moment très improbable d’un candidat de la gauche au second tour, mais la présence même d’un candidat garant du système et des institutions (pour ne pas dire de la démocratie)", explique auprès de l'AFP, Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de l’institut de sondage.

Les candidats déclarés (Par ordre chronologique) 

♦ François Asselineau (Union populaire républicaine), 63 ans. 

♦ Marine Le Pen (Rassemblement national), 53 ans. 

♦ Éric Zemmour (Reconquête), 63 ans.

♦ Jean-Frédéric Poisson (VIA, la voie du peuple), 58 ans. 

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), 60 ans.

♦ Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), 70 ans. 

♦ Valérie Pécresse (Les Républicains), 54 ans.

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), 51 ans. 

♦ Jean Lassalle, (Résistons !), 66 ans. 

♦ Fabien Roussel (Parti communiste français), 52 ans. 

♦ Florian Philippot (Les Patriotes), 39 ans. 

Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), 54 ans. 

♦ Arnaud Montebourg (divers gauche), 58 ans. 

♦ Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts), 54 ans. 

♦ Anne Hidalgo (Parti socialiste), 62 ans.

Comme le précise La Croix, d’autres personnalités ont déclaré vouloir se présenter à l'élection. C’est le cas de l’avocate et dirigeante du Parti animaliste Hélène Thouy, de l’ancien candidat écologiste à la présidentielle de 1988 Antoine Waechter, des figures du mouvement des gilets jaunes Jacline Mouraud et Éric Drouet, du cheminot (ex-NPA) Anasse Kazib, du député (ex-LREM) des Français établis hors de France Joachim Son-Forget, de la maire de Tilloy-lez-Marchiennes – première femme transgenre élue à ce poste – Marie Cau, du policier et syndicaliste Alexandre Langlois, de la militante pour le “référendum d’initiative citoyenne” Clara Egger, du souverainiste Georges Kuzmanovic ou de l’ancien général Antoine Martinez.

Les candidats probables non déclarés :

  • Emmanuel Macron

Les candidats qui doivent être départagés :

  • Michel Barnier, Ex-négociateur en chef du Brexit auprès de l'Union européenne, ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, 70 ans.
  • Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, 56 ans.
  • Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France, 54 ans.
  • Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, 56 ans.
  • Philippe Juvin, Chef des urgences de l'hôpital Georges Pompidou (Paris), maire de la Garenne-Colombes et ancien député européen, 57 ans.
  • Denis Payre, entrepreneur et homme d'affaires ayant soutenu François Fillon en 2016, 58 ans. Il se présente sous son propre nom. 

Sondages

Pécresse donnée gagnante contre Macron 

Coup de tonnerre dans la campagne présidentielle. Pour la première fois depuis le début des sondages, Emmanuel Macron est donné perdant au second tour de l'élection. Selon un sondage Elabe réalisé pour BFM TV et L'Express publié ce mardi 7 décembre, Valérie Pécresse remporterait la course à l'Élysée face  au président de la République. La présidente de la région Ile-de-France, tout juste élue par les militants de droite ce samedi 4 décembre face à Éric Ciotti est créditée de 52% des voix, contre 48% pour l'actuel président de la République. À cinq mois de l'élection présidentielle, c'est un dangereux désaveu pour Emmanuel Macron.

Dans le sondage, que 32% des personnes sondées n'ont pas souhaité exprimer d'intention de vote dans ce cas de figure. Au premier tour, Emmanuel Macron aurait selon ce sondage totalisé 23% des intentions de votes (-2 points par rapport à la dernière vague), Valérie Pécresse 20% (+11) et Marine Le Pen 15 % (-5). Quant à Éric Zemmour, dont le meeting a dégénéré en violences ce dimanche 5 décembre au parc des expositions de Villepinte  est quant à lui crédité de 14% des intentions de vote (+1).

Éric Zemmour en chute libre dans les derniers sondages 

Selon le baromètre Odoxa du mois de novembre publié dans La Voix du Nord  ce mercredi 23 novembre, la cote de popularité d'Éric Zemmour serait au plus bas, quelques jours seulement avant sa probable annonce de candidature à la présidentielle. "La dégradation est spectaculaire sur tous les indicateurs, y compris sur les qualités qu’on lui prête encore (- 8 points sur l’intelligence et la capacité à convaincre, par exemple), mais elle est particulièrement forte en ce qui concerne son racisme (+ 23 points), sa misogynie (+ 15 points) et surtout sa dangerosité (+ 23 points)",  assure le président de l’institut Gaël Sliman auprès du quotidien régional. Il devient même la personnalité politique la plus rejetée de l’histoire du baromètre Odoxa avec 61% de détestation, soit 12 points de de plus que Marine Le Pen. Sa cote d'adhésion est aussi plus faible de 10 points de moins avec 21%, contre 31% pour la présidente du Rassemblement national. 

Éric Zemmour au second tour devant Marine Le Pen

D’après un nouveau sondage Ipsos pour Le Monde et le CEVIPOF et révélé par BFMTV ce 22 octobre, Éric Zemmour arrive au second tour devant Marine Le Pen avec 16% des suffrages face à Emmanuel Macron à 24%. Ces résultats partent du postulat que Xavier Bertrand représente la droite (13%). Yannick Jadot est crédité à 9% des suffrages, contre 5% pour Anne Hidalgo.

Dans le cas d’une candidature Valérie Pécresse (LR), Emmanuel Macron atteint 25,5%, devant Éric Zemmour et Marine Le Pen à égalité à 16%. Valérie Pécresse reste à 10% proche de Yannick Jadot à 9.5%, devant Jean-Luc Mélenchon à 8%.

Un précédent sondage Odoxa*, réalisé pour L’Obs et publié jeudi 23 septembre, dévoilait à l'époque les intentions de vote des Français. Éric Zemmour n'était alors crédit que de 10 à 10,5% des suffrages.

  • Emmanuel Macron : 25-26%
  • Marine Le Pen : 20,5-21,5%
  • Xavier Bertrand : 14-15%
  • Valérie Pécresse : 12,5-13%
  • Eric Zemmour : 10-10,5%
  • Jean-Luc Mélenchon : 7,5%
  • Anne Hidalgo : 4-5%
  • Arnaud Montebourg : 4-4,5%
  • Yannick Jadot : 5-6%
  • Sandrine Rousseau : 3-4%
  • Fabien Roussel : 2-3%
  • Nathalie Arthaud : 1,5-2%

Mais les Français écoutent-ils vraiment les sondages quand il s'agit de voter ? Selon un sondage réalisés les 2 et 3 novembre par Le Huffington Post, en partenariat avec YouGov , 71% des Français affirment que les sondages n'influencent pas leur vote lors d'une élection présidentielle, contre 18% seulement qui jugent que les sondages ont un impact sur leur vote. Signe de la défiance des Français envers les médias et les instituts de sondages, 64%) des personnes sondées estiment même que les sondages sur les intentions de vote ne sont pas fiables. 

Un sondage qui va dans le sens de la décision récemment prise par le quotidien Ouest France. Le groupe de presse a en effet décidé de ne commander aucun sondage sur les intentions de votes pour les candidats à la présidentielle pendant la campagne. 72% des personnes interrogées par le sondage du Huffington Post approuvent ce choix. 

Frais de campagne : qui a été le plus dépensier ?

Comme lors de l'élection présidentielle de 2017, c'est Emmanuel Macron qui a le plus dépensé pour sa campagne. Celui qui a été élu avec 58,55 % des suffrages a engagé près de 16,7 millions d'euros, indique Libération. D'après les chiffres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le chef de l'Etat a dépensé à peu près autant qu'il y a cinq ans.

Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon complètent le podium, avec respectivement 14,3 millions d'euros et 13,7 millions d'euros engagés. La candidate Les Républicains a misé gros sur la promotion téléphonique en dépensant près de 2,6 millions d’euros. De son côté, le candidat La France Insoumise a engagé plus de 7,8 millions d’euros dans les réunions publiques.

Suivent Marine Le Pen (11,5 millions), Eric Zemmour (11 millions), Yannick Jadot (5,2 millions) et Anne Hidalgo (3,7 millions). Loin derrière, on retrouve  Nathalie Arthaud (plus de 890 000 euros), Nicolas Dupont-Aignan (plus de 870 000 euros), Philippe Poutou (un peu moins de 820 000) et enfin Jean Lassalle (plus de 813 000 euros).