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Si l’on prenait les mêmes et que l’on recommençait, le résultat serait bien différent d’il y a deux ans. Un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI dévoilé mardi soir révèle en effet que si une élection présidentielle avait lieu aujourd’hui avec les mêmes candidats qu’en 2012, François Hollande, ne serait pas élu. Pis, le candidat socialiste serait éliminé dès le premier tour avec seulement 19% des voix en sa faveur. Le second tour se jouerait ainsi entre la présidente du Front National, Marine Le Pen, et l’ex-chef d’Etat, Nicolas Sarkozy, lequel l’emporterait avec 67% des suffrages contre 33% pour la candidate frontiste. Egalement cité dans le sondage, Jean-Luc Mélenchon, le président du Parti de Gauche, serait le seul des autres candidats à dépasser la barre des 10%.
"C'est la première fois qu'un président est autant en difficulté dans un sondage"Dans l’hypothèse d’un duel opposant Marine Le Pen à François Hollande au second tour, l’actuel président de la République parviendrait toutefois à s’en sortir vainqueur avec une petite majorité fixée à 54%. En revanche, s’il devait affronter son prédécesseur, le chef de l’Etat ne réussirait pas à le battre. Le grand vaincu de 2012 serait ainsi le grand vainqueur avec 61% des suffrages en sa faveur, contre seulement 39% pour François Hollande. "C'est la première fois qu'un président est autant en difficulté dans un sondage et que le FN est aussi haut dans des rapports de force de premier tour à mi-mandat", a souligné Bruno Jeanbart, le directeur des études politiques de l'institut OpinionWay.
François Hollande souffrirait notamment d’un mauvais bilan. La grande majorité des sondés (83%) se disent en effet "mécontents" de son action. Plus de la moitié des personnes interrogées (57%) estiment par ailleurs que la situation du pays "se détériore", tandis que seulement 7% pensent qu’au contraire, elle "s’améliore". Après la gifle que s'est pris la majorité aux élections municipales, François Hollande a joué son va-tout en ramaniant le gouvernement. Le président compte désormais sur son nouveau Premier ministre, Manuel Valls, pour redorer son blason. Car si le président s'enfonce dans l'impopularité (18% d’avis favorables), le chef de gouvernement jouit de la plus importante cote observée chez un Premier ministre en début d’exercice (58%), selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.
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