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Le clan Buisson adopte une nouvelle ligne de défense, mettant en avant un enregistrement "involontaire" lié à la spécificité de l'appareil utilisé par l'ancien conseiller politique de Sarkozy.

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"Le dictaphone s’est déclenché tout seul à la voix, ce n’était pas la volonté de mon client, j’en suis sûr". Voilà ce qu’explique au Lab Me Gilles-William Goldnagel, l’avocat de Patrick Buisson. Incriminé par la technologie de son enregistreur, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy aurait enregistré ce dernier à son insu et serait donc l’une des victimes collatérales de cette affaire. C’est en tout cas la nouvelle ligne adoptée par la défense face à la procédure engagée par Nicolas et Carla Sarkozy demandant chacun 30.000 euros de dommages et intérêts à l’ancien directeur de l’hebdomadaire Minute.  

Lundi soir, sur le plateau du Grand Journal, Georges Buisson (fils de) a reconnu ne pas être surpris par ces enregistrements dont il avait connaissance depuis "fin 2007 début 2008". Enfonçant le clou, il affirme : "il y a longtemps que j’ai ouvert les yeux sur mon père, je ne suis plus étonné" corroborant alors le discours de Me Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy, qui qualifie Patrick Buisson de "menteur" indiquant que ce dernier est "incapable de se comparer comme celui qui vient de se repentir". S’il est effectivement facile de montrer que ce type de dictaphone se déclenche à la voix, il sera néanmoins plus difficile pour la défense d’expliquer pourquoi et à quelles fins les bandes ont été si longtemps conservées. Les suites seront connues vendredi au tribunal de grande instance de Paris qui se prononcera également sur les extraits mis en ligne par le site Atlantico pour lesquels le couple Sarkozy demande le retrait ainsi que le versement d’un euro symbolique avec une pénalité de 5.000 euros par jour de retard.