Il évoque des "attaques ignobles" et dit vouloir préserver sa famille. C'est un scandale d'ordre sexuel qui a poussé Benjamin Griveaux à annoncer le retrait de sa candidature à la mairie de Paris.

"Quand tous les coups sont désormais permis, cela va trop loin", a déploré l'ancien porte-parole du gouvernement, qui annonçait le retrait de sa candidature à la mairie de Paris, ce vendredi 14 février 2020. ne décision qui fait suite à la diffusion publique d'images à caractère sexuelles, initialement envoyées de façon privée, rapporte Le Monde. "Je ne souhaite pas nous exposer davantage, ma famille et moi", a-t-il fait savoir, non sans ajouter, lors d'une courte allocution : "Cette décision me coûte, mais mes priorités sont claires, c'est d'abord ma famille".

En tout et pour tout, explique France Info qui couvre l'affaire depuis ses débuts, deux vidéos et plusieurs messages intimes "non authentifiés" ont été largement relayées sur les réseaux sociaux, y compris par d'autres personnalités politiques comme Joachim Son-Forget, ancien député La République en Marche, souligne Voici. Elles montrent un homme, en érection, en train de se masturber et sont accompagnées de captures d'écran d'une conversation, dont l'un des interlocuteurs est présenté comme l'ancien candidat.

"En annonçant ma candidature à la Mairie de Paris, je connaissais la dureté de la vie politique. Depuis plus d'un an, ma famille et moi avons subi des propos diffamatoires, des mensonges, des attaques anonymes, la révélation de conversations privées dérobées, ainsi que des menaces de mort. Ce torrent de boue m'a affecté, mais il a surtout fait du mal à ceux que j'aime", a aussi rappelé l'ancien strauss-kahnien, qui n'a cependant pas démenti les faits et, d'après le quotidien du soir, n'envisage pas de le faire. Les messages auraient été échangés avec une autre femme que son épouse, en mai 2018, quand il était encore porte-parole pour le gouvernement explique le journal national. "Il reconnaît que ce n'est pas la meilleure initiative qu'il ait eue. Mais il s'agissait de dialogues entre adultes consentants. Rien d'illégal", explique un de ses proches dans les colonnes du quotidien de référence.

D'où proviennent les images qui ont poussé Benjamin Griveaux à reculer ?

"Il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants", s'agace Piotr Pavlenski, artiste contestataire russe réfugié en France, qui a mis en ligne les vidéos indique Libération. Il s'agissait selon lui de "dénoncer l'hypocrisie" de Benjamin Griveaux et il dit tenir les images d'une "source", laquelle aurait consenti à une relation avec l'ex-porte parole de l'exécutif.

Depuis le début du scandale, Benjamin Griveaux a eu l'occasion de s'entretenir avec le président de la République. Il a déclaré à l'AFP que le chef de l'Etat l'avait assuré de se soutien "quelle que soit sa décision" et invité à préserver sa famille.