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Godefroy de Montmirail est-il de retour ? Avant de gifler Emmanuel Macron, l’homme qui a agressé le président de la République à Tain-l’Hermitage a poussé un cri que les fans des Visiteurs ne manqueront pas de reconnaître. "Montjoie Saint-Denis", s’est effectivement exclamé Damien T., 28 ans, aujourd’hui placé en garde à vue pour "violences sans incapacité sur personne dépositaire de l’autorité publique", indique France Info.
D’aucuns pourraient penser que ce cri, auquel s’est ajouté un "à bas la Macronie" ne signifie rien très concret. Après tout, le taux d’alcoolémie du suspect s’est révélé positif, poursuivent nos confrères. Pour autant, ce serait se leurrer sur les origines profondes de ce slogan qui a déjà été prononcé à l’occasion d’autres assauts sur des personnalités politiques. En 2018, Eric Coquerel (député La France Insoumise) y avait aussi droit alors qu’il se faisait entarter dans un meeting.
"Montjoie Saint-Denis" : que sait-on de ce slogan ?
Ce slogan, note BFMTV, est aujourd’hui un signe de ralliement pour une partie de l'extrême droite française. A l’origine, cependant, il s’agissait du cri de guerre des Capétiens, la dynastie française fondée par Hugues Capet et qui accède au trône pour la première fois en 987 après Jésus-Christ.
Dans le détail, précise 20 Minutes, "Montjoie" désigne la bannière derrière laquelle se rassemblait l'armée du roi. L'origine du mot serait liée aux mont-joies ; des tas de pierre qui habillent aujourd'hui encore les cols des montagnes. Ils désignaient jadis un territoire à protéger. "Saint-Denis", pour sa part, fait réf&rence à l'endroit où l'oriflamme royale est conservée ; ou ont été enterrés les suzerain du royaume.
Ces informations sont d’autant plus importantes qu’elles éclairent d’un jour nouveau les éventuels mobiles du suspect. Et qu’elles complètent certains éléments déjà connus des enquêteurs. Ainsi, Damien T. a fondé deux associations à Valence, dont l’une concentrée sur la pratique des arts martiaux historiques européens. En outre, il est abonné à plusieurs chaînes d’extrême droite, indique Sud-Ouest, parmi lesquelles celles d’Henry de Lesquen, un haut-fonctionnaire français qui a été condamné pour provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité en 2018. Ainsi que celle, royaliste, du Cercle Richelieu… "Il est contre les royalistes. Pour lui, ils ont des idées à la con", soutiennent cependant ses amis. Affaire à suivre.