Invité d'Europe 1 ce lundi matin, Manuel Valls est revenu sur certains propos de Marine Le Pen sur la question de la Syrie. Il a estime que la présidente du FN « n'aime pas la France » et que ses propos sont « le degré ultime de l'outrance ».

La semaine dernière, Marine Le Pen estimait que « la France, maîtresse des USA, est devenue catin d’émirs bedonnants ». Des propos tenus lors de la clôture de l’université d’été du Front national qui se déroulait à Marseille. Ce dimanche, interrogée sur la situation en Syrie, elle accusait la France de soutenir « le fondamentalisme islamique terroriste » et affirmait que laisser Bachar al-Assad au pouvoir était la solution « la moins pire ». Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir Manuel Valls. « Nous sommes dans le degré ultime de l'outrance »« Quand j'étends dire que la France est la catin, quand j'entends dire qu'Assad est la moins pire des solutions, quand j'entends dire que notre gouvernement est un soutien du fondamentalisme islamique terroriste que nous combattons partout, quand j'entends dire Mme Le Pen remettre en cause le travail de nos services de renseignements, je me dis que nous sommes dans le degré ultime de l'outrance » a estimé ce lundi matin le ministre de l’Intérieur sur les ondes d’Europe 1.« Cela montre et son incompétence et son incapacité à porter un projet pour la France »Pour Manuel Valls, les propos de Marine Le Pen sont le « degré zéro de l'analyse géopolitique ». Il a ajouté que « Marine Le Pen porte un discours de défaite » et que « Mme Le Pen n'aime pas la France ». « Elle n'aime pas la France ! Parce que parler ainsi de la France, c'est manifester une absence d'amour pour sa patrie. Cela montre et son incompétence et son incapacité à porter un projet pour la France » a affirmé Manuel Valls. Il s’est également dit conscient qu’ « il peut y avoir des gens qui sont sensibles à ce discours de rage et de déshonneur à l'égard de notre pays », et qu’il était donc du devoir du gouvernement de «  porter les solutions pour répondre aux attentes de nos compatriotes ».