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Le ministre du Budget n'aurait pas eu de compte de Suisse. Selon le JDD, les documents fournis par UBS à Bercy prouveraient que Jérôme Cahuzac  n'a pas eu de compte en Suisse depuis 2006. Mediapart, par qui le scandale était arrivé, maintient pourtant ses accusations.

© abacapressAprès les accusations de Mediapart en décembre dernier, une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire et déterminer si Jérôme Cahuzac était détenteur d’un compte en Suisse. Selon les informations publiées par le JDD ce dimanche, le ministre du Budget n’aurait pas eu de compte en Suisse depuis 2006. Des documents transmis par la banque UBS à Bercy confirmeraient que Jérôme Cahuzac n’a jamais possédé de compte en banque suisse depuis 2006, ni à titre personnel, ni comme « ayant droit économique », c’est-à-dire via une société, rapporte le journal.

« Cette réponse transmise par l’UBS via les autorités fédérales suisses et les services fiscaux français dément formellement la possibilité d’un compte » indique une source administrative de Bercy au JDD. « Imaginer une seconde que les autorités suisses aient pu faire une réponse de complaisance est tout simplement absurde ». Pour autant, Mediapart maintient ses accusations. « Nous maintenons qu'il y a bel et bien eu un compte suisse ouvert à l'UBS » a déclaré son rédacteur en chef, François Bonnet, qui parle d’une opération de communication. « Il n’y a pas un élément à l’appui de l’article qui laisse penser que le journaliste ait pu consulter ce document » dénonce-t-il.

En décembre dernier, Mediapart affirmait avoir eu accès à des documents prouvant que Jérôme Cahuzac avait été titulaire d’un compte bancaire en Suisse, qu’il avait fermé en 2010 au l’occasion d’un voyage à Genève. Mediapart avait également produit un enregistrement audio affirmant qu’il s’agissait de la voix du ministre, et dans lequel on pouvait l’entendre évoquer son compte suisse. Pour l’heure, l’affaire fait l’objet d’une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale. Le parquet de Paris entend « faire procéder, sans attendre, aux vérifications relatives à la réalité et au contenu de l’enregistrement ». Les documents fournis par la Suisse ont été versés au dossier.