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Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône était en voie d'exclusion après des mises en examen dans plusieurs affaires.

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Dans le viseur de Solférino depuis qu’il était impliqué dans plusieurs affaires, le tonitruant Jean-Noël Guérini a annoncé hier soir son départ du parti socialiste dans un communiqué cinglant.

Il indique ne plus se reconnaître dans ce parti dans lequel il milite depuis 1967. Ce dernier se pose en victime en se disant "la cible d’attaques de socialistes qui n’ont eu de cesse de me déshonorer, en distillant des contre-vérités, pour jeter le discrédit et la suspicion sur ce que j’ai fait et sur ce que je suis". Il ajoute : "ils n’ont de cesse d’instrumentaliser une instruction judiciaire qui, certes me vaut d’être mis en examen, mais dans laquelle je n’ai pas été jugé".

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Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône est en effet inquiété dans trois dossiers. Les deux premiers concernent l’attribution des marchés publics présumés frauduleux en lien avec son frère Alexandre. Le troisième, également sous fond de conflits d’intérêts, concerne des détournements de fonds présumés réalisés dans le cadre d’un licenciement abusif.

Les leaders socialistes locaux comme Marie-Arlette Carlotti  ou Patrick Mennucci réclamaient depuis un certain temps son exclusion. L’ancien candidat à la mairie de Marseille a d’ailleurs indiqué au micro de France Info être satisfait de son départ propice à la reconstruction de la fédération marseillaise. Enfin, pour Mennucci, il ne fait aucun doute que le président du département roulait pour Gaudin aux municipales.

Son exclusion devait être effective demain. Il a donc préféré devancer les instances socialistes qui ont tardé dans l’exécution de celle-ci.