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Selon les informations de France Tv Info, plusieurs parlementaires se sont servis de leur indemnité de représentativité de frais de mandat pour devenir propriétaire. Explications.
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En toute opacité

L’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), dont l’usage par les élus et marqué par le sceau de l’opacité n’en finit pas d’interroger. Cette enveloppe mensuelle s’élève à 6412 euros par mois.

Ce mardi 27 janvier, France tv info sort une enquête pointant ces députés soupçonnés de s’être constitué un patrimoine avec cette indemnité initialement destinée à "faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat". Si cela n’a pour le moment rien d’illégal, certaines pratiques posent des questions déontologiques voire morales. Voici donc les parlementaires épinglés par nos confrères.

François Sauvadet (UDI)

Député centriste de la Côte-d’Or, François Sauvadet (ci-dessus) a acheté sa permanence avec l’IRFM plutôt que de la louer. Ce faisant, il se retrouve propriétaire de celle-ci sans avoir eu recours à son indemnité parlementaire (son salaire en somme). Selon ce dernier, cela profite à la communauté depuis que le bien est payé dans la mesure où cela "permet à [son] IRFM de servir à d’autres usages au service de [ses] concitoyens". Soit.

Jean Lassalle (MoDem)

Le parlementaire  MoDem connu pour avoir sillonné la France à pied pour réconcilier les électeurs et les élus, a acquis sa permanence en 2003 avec l’argent de son IRFM.

Selon ce dernier, la question éthique ne se posait même pas à l’époque et plusieurs de ses collègues l’encourageaient alors en ce sens.

Jean Grellier (PS)

Élu dans les Deux-Sèvres, le député socialiste a acquis sa permanence avec l’IRFM. Cité par France tv info, il jure qu’après ses activités parlementaires, il reversera le loyer issu de ce bien à une association ne souhaitant pas faire de "plus-value" avec de l’argent public destiné initialement aux frais de mandat.

Georges Ginesta (UMP)

Député du Var, Georges Ginesta avait déjà été épinglé par Le Canard Enchaîné. En cause, une villa à Saint Raphaël d’une valeur de 2.5 millions d’euros et déclarée comme étant sa permanence. Toujours selon le palmipède, c’est bien grâce à son IRFM que l’élu aurait acquis cette villa aujourd’hui en vente. Un enrichissement personnel en toute opacité et avec de l’argent public donc.