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L'intervention du président François Hollande prévue ce jeudi soir sur France fait déjà du bruit. En cause : les pressions que l'Elysée aurait exercée sur la chaîne télé. Découvrez de quoi il s'agit. 

François Hollande sera ce jeudi soir l’invité de l’émission "Dialogue citoyen" sur France 2. Le président devrait ainsi partager son temps de présence entre un temps de parole et un temps de confrontation à un panel de Français triés sur le volet et qui lui poseront des questions. Jusqu’ici rien d’anormal. Sauf que, et ainsi que le rapporte Le Monde, quelques jours seulement avant l’émission, France aurait soudainement décidé de décommander deux personnes qui devaient avoir l’opportunité de faire face au chef de l’Etat.

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Un revirement qui, toujours d’après le quotidien du soir, serait dû à une demande expresse de l’Elysée. Le journal explique que le Palais aurait été informé du conducteur de l’émission par le directeur de l’information de France Télévisions, Michel Field, et aurait ensuite exercé des "pressions" pour le faire modifier en faveur du président François Hollande. Ainsi, Nadine Hourmant, une déléguée Force ouvrière du volailler Doux aurait été décommandée à la dernière minute, de même qu’un agriculteur.

L’Elysée et France Télévisions démententAutant d’informations que l’Elysée et le groupe audiovisuel public contestent. "On a décidé de réduire le panel de participants de six à quatre pour laisser le temps aux journalistes d'approfondir les sujets, a expliqué France Télévisions auprès de l’AFP. Le panel a été sélectionné pour son implication, pour sa capacité à représenter la société civile et les préoccupations des citoyens". Et celle-ci d’assurer que les déprogrammations "ne sont pas liées au fait que leur profil pose problème". De son côté, l’Elysée a vivement démenti : "C'est totalement faux, France 2 a déterminé le casting des citoyens qui allaient dialoguer avec le président et des journalistes choisis pour l'interroger". Quant au fait que le conducteur de l’émission aurait été transmis aux services du président, le Palais s’est défendu en arguant : "On est au courant des grandes articulations de l'émission, et notamment la part réservée aux journalistes. Elles faisaient partie de la proposition de France 2, mais on ignore son détail".

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