L’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, a remis en doute la pertinence d’une nouvelle loi sur l’immigration, après l'annonce d’un projet en ce sens le 11 octobre. Il n’est pas le seul représentant du...
Depuis son départ du ministère de la Culture jeudi dernier, Fleur Pellerin l’a encore mauvaise. "Ces quatre années au gouvernement, à l’Economie numérique, puis au Commerce Extérieur et enfin à la Culture, ont été soldées en quatre minutes", accuse-t-elle dans une interview à l’Obs publiée ce mercredi. Mais contrairement aux ragots, elle ne s’est pas effondrée en larmes. "Dire que je n’ai pas accusé le coup, que je n’ai pas été choquée par la nouvelle serait mentir. Mais je n’ai pas pleuré, comme je l’ai aussitôt entendu raconter ici ou là", tient-elle à faire savoir.
"Je n’ai pas assez flatté"
Et l’ancien ministre de la Culture d’expliquer que le rôle que François Hollande voulait lui donner n’était pas vraiment pour la réjouir. "« Va au spectacle et flatte ! » : j’avais pris ces mots du président pour une boutade, en fait ils étaient ma feuille de route", analyse-t-elle.
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S’agissant de son départ, Fleur Pellerin a sa petite idée : "Je n’ai pas assez flatté", explique-t-elle dans l’Obs. "Je n’ai pas voulu être la ministre de l’entre-soi", reprend-elle en pointant du doigt le "milieu parisien, autocentré". "Quand je lis que j’ai un bilan mitigé, que je ne suis pas très populaire dans les milieux culturels, je me demande de qui on parle, s’agace-t-elle. De ceux qui sont très présents sur les plateaux de télévision et dans les cocktails parisiens ? Ou de ceux qui participaient aux Assises de la jeune création que j’ai organisées ?" Fleur Pellerin n’en veut pas à François Hollande et "n’imagine pas qu’il ait pu être influencé par des manigances de courtisans."
On a fait de moi "une ministre inculte et illettrée"
L’ancienne locataire du Palais-Royal revient également dans cette interview sur ses couacs littéraires et fait part de son "regret de ne pas avoir exprimé de manière plus claire l’amour" qu’elle a "des artistes et de la culture. Je suis d’une nature pudique et je trouvais que cela relevait de l’intime." Sur la polémique Patrick Modiano, Fleur Pellerin y revient avec énervement : "Le jeu qui consiste à cracher des fiches de lecture s’apparente pour moi à une forme de malhonnêteté vis-à-vis des Français. Je ne parle que des livres que j’ai lus. La fin de ma phrase, « alors qu’avant je lisais beaucoup… », a été tronquée pour faire de moi une ministre inculte et illettrée."
Que va-t-elle faire désormais ? "Je ne solde pas vingt ans de militantisme en quatre minutes, fait-elle savoir. Pour l’avenir, je n’exclus rien. Je ne peux pas imaginer une seconde ne pas jouer un rôle dans le destin de ce pays. Je prendrai une initiative dans les prochaines semaines. Je suis et je resterai une militante du changement. "
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