Depuis la sortie de son nouveau livre, l'ancien chef de l'État déchaîne les passions. Nombreux sont les politiques à y être étrillés. Leurs réponses ne se font pas attendre. Celui qui fût son Premier ministre ne mâche d'ailleurs pas ses mots.
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Guerre froide déclenchée ? Le dernier livre de Nicolas Sarkozy, Passions (Ed. Broché), a créé l’événement. Selon son auditrice, 50 000 exemplaires se sont vendus en seulement trois jours et des centaines de fans se sont présentés lors des séances de dédicaces à Paris et Strasbourg, rapporte Paris Match, qui a pu l’interviewer.

Si l’ancien chef de l'État nie toute ambition d’un retour politique, il n’hésite toutefois pas à contredire un récent sondage mené par Le Journal du Dimanche, stipulant que les Français ne souhaitent pas son retour : "Les Français veulent que je reste dans la pièce. Pas à la tête du parti, pas en chef de l’opposition, bien sûr. Mais ils ne veulent pas que je parte".

Des politiques égratignés.

Lors de l’entretien, il a également avoué sa "sympathie" pour Emmanuel Macron :

"Oui, j’ai de la sympathie pour Macron. Il n’est pas sectaire comme François Hollande. Oui, il dit plutôt du bien de ce que j’ai fait. Oui, il me consulte et je sais bien l’intérêt qu’il trouve à recueillir mes avis qu’il écoute ou pas, d’ailleurs. Mais il n’est pas interdit d’être malin en politique", indique-t-il.

Dans son nouvel ouvrage, Nicolas Sarkozy se raconte comme il ne l’avait jamais fait. Il en profite également pour régler ses comptes. De nombreuses personnalités politiques y sont égratignées. Une attitude qui n’est visiblement pas appréciée de tous. Parmi les personnes les plus critiquées, nous retrouvons d’ailleurs François Hollande et François Fillon.

Ce dernier, particulièrement pris pour cible, n’a pas hésité à sortir de sa réserve pour se défendre.

François Fillon n’est pas un "leader"

Dans Passions, le candidat de la droite à la dernière élection présidentielle n’est pas loin de remporter la palme de la personnalité la plus attaquée.

"Je le pensais capable de fidélité. Je croyais le connaître… La suite montra mon erreur», détaille l’auteur qui ne voit pas en lui «un leader (…) prêt à supporter les tempêtes".

Et d’ajouter : "L’image qu’il renvoie est bien différente de ce qu’il est en profondeur. (…) Rarement, je ne suis autant passé à côté d’une personnalité", regrette-t-il.

En retour, François Fillon apporte une réponse cinglante à Paris Match, depuis le Japon :

"La passion unique de Nicolas Sarkozy, c’est Nicolas Sarkozy. Cette passion pour lui-même n’a d’égale que sa rancune pour ceux qui l’ont défié."