Les enquêteurs engagés sur l'affaire de la mort du petit Émile travaillent sur un ADN étranger à la famille, retrouvé sur les vêtements de l’enfant.
Emmanuel Macron a-t-il remporté les élections européennes ?
Les résultats sont tombés et les chiffres sans appel. Après un scrutin d’autant plus historique que l’abstention s’y est faite moins importante, le Rassemblement national (ex-FN) a remporté son duel contre La République en Marche (LREM). La liste conduite par Jordan Bardella a recueilli 23,31% des voix exprimées tandis que celle menée par Nathalie Loiseau - la liste Renaissance - n’engrange que 22,41% des suffrages indique France Info, qui tire ses informations du ministère de l’Intérieur. Au total, le parti d’Emmanuel Macron ne pourra compter que sur 21 sièges au Parlement européen contre 22 pour le RN…
Une cruelle défaite pour le président de la République et sa tête de liste, Nathalie Loiseau ? L’exécutif avait fait de la victoire sur le Rassemblement national un véritable pari. “Le pouvoir en place essuie un véritable échec”, s’est d’ailleurs vanté Jordan Bardella, rappelle Sud Ouest. Un postulat qu’il convient peut-être de nuancer…
Naturellement, les partisans du chef de l’Etat l’ont défendu : son entourage évoque un “score honorable” et invoque un contexte mécaniquement favorable à l’extrême droite. Mais il ne sont pas les seuls : pour le politologue Zaki Laïdi, chercheur au Cevipof, la situation est moins dramatique qu’il n’y semblerait. “La catastrophe annoncée pour Macron n’a pas eu lieu, le RN réalise un score important mais pas spectaculaire comparé à celui de 2014”, tempère-t-il dans les colonnes du quotidien régional.
En vérité, le chef de l’Etat pourrait même bénéficier des résultats de ce scrutin, assure Carole Barjon, journaliste politique pour Le Nouvel Observateur…
Emmanuel Macron : cet autre objectif politique qu’il a su remplir en dépit de la défaite
Pour l’Obs, la défaite d’Emmanuel Macron est toute relative. Même s’il n’a pas su “battre Marine Le Pen et devancer le Rassemblement national”, il a su en revanche siphonner la droite traditionnelle. La liste des Républicains, conduite par François-Xavier Bellamy n’a recueilli que 8,48% des suffrages exprimés, soit moins que Europe Ecologie-Les Verts, qui fait 13,47%. “Le chef de l’Etat peut désormais considérer qu’il a réussi son OPA sur une grande partie de la droite”, assène d’ailleurs la journaliste politique.
Ce n’est pas la seule réussite illustrée par ce scrutin, poursuit la journaliste. Les européennes auront également permi au chef de l’Etat de se débarrasser de Jean-Luc Mélenchon et de sa France Insoumise. Se faisant, en asphyxiant une grande partie de la vie politique Emmanuel Macron “installe le duopôle RN/LREM comme il le souhaitait”, estime-t-elle. Avant de conclure : “On peut le déplorer d’un point de vue démocratique. On peut regretter ce duel malsain. On peut condamner ce calcul cynique. Mais c’est l’objectif qu’il s’était fixé et il l’a atteint.”