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Emmanuel Macron s'est exprimé ce mardi soir après le remaniement. Le président de la République a réaffirmé son cap et lancé la campagne des européennes.

Allocution d’Emmanuel Macron : le président réaffirme sa politique

Une prise de parole attendue. Emmanuel Macron s’est exprimé ce mardi 16 octobre en début de soirée, alors que la journée avait été marquée par l’annonce du nouveau gouvernement. L’allocation d'une douzaine de minutes avait pour but, pour le chef de l’Etat, de réaffirmer "son lien direct" avec les Français.

Après un mot pour les victimes des inondations, le président a dans un premier temps fait son mea culpa pour ses récentes sorties polémiques. "Ces derniers mois le sens de l’action a pu être moins perceptible. Parce que parfois, par ma détermination, j’ai pu déranger ou choquer certains", a-t-il admis. A ce titre, l’éclairage était très discret, comme ne pas mettre trop en lumière Emmanuel Macron.

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Cet exercice d’humilité a été rapidement suivi d'échos au remaniement. Le message est clair, l’exécutif a été repensé mais il n’y a "ni tournant, ni changement de cap" dans le projet macroniste. Si le président assure avoir entendu les critiques, le dessein politique reste le même. "Je n’ai qu’une boussole, la confiance que vous m’avez donnée en mai 2017", a-t-il déclaré en voulant redonner des gages de confiance : "Je sais qu'il y a de l'impatience et je la partage. Mais le temps que nous prenons est celui de nos institutions (...) Votre quotidien va s'améliorer parce que le gouvernement est sur la bonne voie".

Allocution d’Emmanuel Macron : les élections européennes sont lancées

La deuxième partie de l’allocution d’Emmanuel Macron était résolument tournée vers les élections européennes qui se dérouleront en 2019. Une façon pour le président d’ouvrir une nouvelle séquence politique, de retrouver le prestige de la fonction présidentielle, mais aussi de se repositionner sur un de ses atouts politiques : son orientation pro-européenne.

Car c’est cela aussi qu’a voulu faire passer comme message et récit le chef de l’Etat : face aux europhobes et aux populismes, il se pose en rempart. "Le monde se fracture, de nouveaux désordres apparaissent et l’Europe bascule presque partout dans les extrêmes et cède à nouveau aux nationalismes. Ceux qui ne voient pas ce qui est en train de se passer décident d’être somnambule. Je ne m’y résous pas", a-t-il asséné en appelant à "un rassemblement large". Une référence claire aux listes pour les européennes.