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Le sort de l'eurodéputé sera tranché mercredi par la commission d'investiture qui pourrait décider de lui retirer suite à ses propos polémiques.

Après la condamnation morale vient celui de la sanction politique pour Nadine Morano qui n’en finit pas de pâtir de ses propos sur la France, "pays de race blanche qui accueille des populations étrangères", prononcés il y a deux semaines sur France 2.

La commission d’investiture doit en effet se réunir mercredi pour statuer du sort du député Les Républicains, mais selon toute vraisemblance, celle-ci devrait lui retirer son investiture pour les élections régionales en Meurthe-et-Moselle. Mais Nadine Morano ne sera pas présente car dans le même temps, l’eurodéputé sera à Strasbourg où François Hollande et Angela Merkel doivent s’exprimer devant le Parlement européen.

"J’ai reçu au moins 10 000 mails pour m’encourager !"

Mais cette dernière se rendra bien au Bureau politique prévu ce mardi soir, là où les hostilités vont commencer. Et pour sa défense, Nadine Morano peut compter sur les nombreux soutiens qu’elle assure avoir reçus. "Je peux remplir des valises de ces mails de soutien. Comme je voyage en TGV, je ne peux pas transporter quinze valises, mais j’ai reçu au moins 10 000 mails pour m’encourager !", fait-elle entendre, selon Europe 1.

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L’eurodéputé peut aussi compter sur "son amie noire" qui "est exaspérée de voir ce qu’on dit" sur elle. "Elle se dit : 'mais alors, on ne peut plus rien dire dans ce pays!'", a-t-elle renchéri à Métronews lundi. En plus de son amie, Nadine Morano a reçu un soutien de taille en la personne de Brigitte Bardot qui, assure l’élue, est "scandalisée et fière" d’elle.

Elle appellerait tous les jours des membres de la commission

En attendant son sort, Nadine Morano fait du lobbying auprès des membres de la commission d’investiture en appelant "tous azimuts depuis des jours", selon l’un d’eux interrogé par Europe 1. "Elle est en mode 'j'ai rien dit de mal', 'je suis la victime des centristes'", confie un dirigeant. "Le problème, c'est que si on fait une bourde, on essaye d'arrondir les angles. Et bien elle, elle en rajoute !", regrette auprès de la radio un sarkozyste.

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