Christian Estrosi veut faire implanter un bracelet électronique aux potentiels terroristes

Publié par Chloé Buron
le 31/08/2015
le
2 minutes
beau major christian estrosi prononce un discours lors de la réunion d'un parti républicain le 19 juillet 2015 à nice, sud-est de la france afp photo valery hache
<p>Le maire (Les Républicains) de Nice, Christian Estrosi, veut faire implanter un bracelet électronique aux porteurs de fiche S. Mais est-ce vraiment possible ?&nbsp;</p>

"Je demande que tous ceux qui sont fichés de S1 à S6 dans notre pays aient un bracelet électronique qui en passant sous un portique se déclenche automatiquement pour qu'on les empêche de monter à bord ou en tout cas qu'on effectue une fouille afin qu'il ne constituent aucune menace pour autrui", a affirmé Christian Estrosi sur Europe 1. Les fiches S recensent les personnes suceptibles de menacer la sûreté de l’Etat. On y trouve des terroristes, des militants anti-nucléaires, des activistes politiques, des hooligans ou encore des membres de groupuscules d’extrême droite. Selon Sud-Ouest, 5 000 personnes étaient répertoriées en 2012.

Les Républicains divisés sur la question

Lorsque les policiers veulent surveiller une personne présente dans le ficher il faut le faire de manière "discrète", c’est-à-dire sans attirer l’attention de la personne visée. Le but d’une fiche S est d’alimenter un fichier grâce à des renseignements. De plus, une fiche S n’est pas suffisante pour mettre en examen une personne, il faut plus de preuves de la part des renseignements. Sauf que si la mesure porposée par Christian Estrosi était mise en place, la personne serait bien évidemment au courant qu’elle est surveillée puisqu’on lui aurait posé un bracelet électronique. La surveillance ne servirait donc à rien. De plus, les personnes qui sont fichées n’ont pas forcément commis de délit à proprement parler, alors comment pourrait-on les obliger à porter un bracelet électronique ?

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Chez les Républicains, à quelques mois des primaires, les propositions en matière de terrorisme ne sont pas coordonnées. Ce matin, Xavier Bertrand a annoncé surRTL vouloir emprisonner ceux qui "reviennent du djihad et ceux qui consultent des sites salafistes". Il justifie ses propositions : "Je ne mettrai jamais sur un même plan la liberté de plus de 60 millions de Français et la liberté de quelques-uns". Bruno Le Maire souhaite, lui, expulser les personnes étrangères présentent dans ce fichier.

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