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A 81 ans, Bernadette Chirac est en lice pour les départementales dans le canton de Brive 2, en Corrèze. 

L'ancienne Première dame de France est visiblement au sommet de sa carrière politique. A 81 ans, l'épouse de Jacques Chirac a décidé de se présenter en tant que suppléante de Lilith Pittman dans le canton de Brive 2, pour les élections départementales qui se tiendront fin mars. Si l'objectif affiché est de faire vivre le nom Chirac en Corrèze, la marraine des pièces jaunes ne se fait pas d'illusion : son engagement est plus symbolique qu'autre chose.

Rendre à Chirac ce qui est à Chirac

Interrogée par Europe 1, Bernadette Chirac a donné quelques précisions sur son engagement : "dans ma décision, évidemment, le désir que le nom Chirac ne soit pas effacé a pesé assez lourd". En effet, comme le rappelle le média, le département de Corrèze a longtemps porté les couleurs des Chirac. L'ancien président de la République y a été conseiller municipal, conseiller général et député. Une tradition que son épouse souhaite réinstaurer depuis que le département est tombé sous la banière socialiste, en 2008. D'ailleurs, elle a tenu à préciser l'engagement sans faille de son mari pour ce département : "même quand il était président de la République, il se déplaçait souvent pour s'occuper des problèmes de la Corrèze".

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Pas sûr que ça suffise

Si madame Chirac admet volontiers qu'elle est plutôt symbolique, la démarche n'est pas prise au sérieux dans le canton de Brive 2. En témoignent les propos de Marion Leyssenne, candidate socialiste, rapportés par Europe 1 : "les gens ne comprennent pas sa démarche. Ce n'est pas forcément un atout dans ce genre d'élection". Quoi qu'il en soit, celle qui est conseillère générale depuis 1979 a déjà commencé sa campagne électorale. La candidate suppléante s'est inquiétée de la poussée du FN : "j'ai peur du FN. Madame Le Pen s'exprime bien, elle a un visage agréable. Elle a une certaine expérience sans avoir les excès de son père. Elle plaît aux électeurs", a-t-elle expliqué dans des propos rapportés ce vendredi par Le Populaire. Une méfiance qui remontrait à 2002 ?

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