
Depuis sa création au début du siècle dernier, le milieu de la bande dessinée n’a jamais cessé de vendre. Un champ d’action en constante évolution qui ne faiblit donc pas. Si certains sont nostalgiques des...
Le 18 juin dernier, Bruno Bilde, 40 ans, a connu la consécration dans sa carrière politique, jusque-là circonscrite aux mandats de conseillers régionaux. En obtenant 55 % des voix au second tour des législatives dans la 12 circonscription du Pas-de-Calais, celui qui n'était que le conseiller de Marine Le Pen est devenu député de la Nation avec sept autre députés FN ou apparentés.
Seulement quelques jours après son élection, le 21 juin, il entrait avec ses camarades au Palais-Bourbon pour sa "rentrée des classes". "Je ne connaissais pas du tout les lieux", nous souffle Bruno Bilde, au Front national depuis l'âge de 15 ans. Toutefois, cet ancien mégrétiste, plus habitué aux terres nordistes qu'aux apparats parisiens, déclare ne pas avoir été impressionné par le protocole à son arrivée. "En revanche, le personnel de l'Assemblée qui s'occupe des députés à leur arrivée et pendant leur mandat est vraiment agréable, aux petits soins avec nous", fait-il remarquer.
A lire aussi - Législatives : que contient la mallette que reçoivent les nouveaux députés ?
Comme tous les députés, Bruno Bilde a reçu à son arrivée une mallette contenant le nécessaire pour son mandat, à savoir "une écharpe tricolore, un guide administratif, et une cocarde tricolore pour la voiture". Avec ses collègues frontistes, qui n'ont pas pu former un groupe à l'Assemblée car pas assez nombreux, l'entente est "bonne", selon Bruno Bilde. Qui est plutôt bien placé dans l'hémicycle selon ses dires. "Je suis tout en haut à droite (voir photo, ndlr), collé au mur... et de là, hé bien je peux voir tout ce qui se passe !"
"Je garde les pieds sur terre"
Moment fort de ses débuts en tant que député, le Congrès de Versailles n'a pourtant pas impressionné le quadragénaire. "J'ai trouvé le discours du président long, très long, et creux. Surtout, on sentait qu'Edouard Philippe était mal à l'aise", explique Bruno Bilde, qui n'a été surpris que d'une chose : la salle. "J'ai trouvé l'endroit plutôt petit en fait ! Contrairement à ce que laissent suggérer les images filmées par les caméras, l'hémicycle à Versailles est plutôt modeste", estime-t-il.
A l'Assemblée nationale, Bruno Bilde a choisi de siéger à la Commission des affaires sociales. "J'ai choisi cette commission car elle s'occupe de problématiques qui sont chères au Nord, au bassin minier que je représente. J'ai prévu de déposer des amendements à la loi travail, et même de prendre la parole lundi", raconte l'homme politique, qui expliquait pourtant en 2012 au Parisien qu'il évitait toute expression publique en raison de son bégaiement : "Je suis bègue. Tout ce qui est expression en public, micro et caméra, j’évite. C’est aussi pour ça que je ne serai probablement jamais candidat à une élection comme les législatives…"
Entre-temps, de l'eau a visiblement coulé, et le fidèle allié de Steeve Briois ne regrette pas de s'être présenté. "Je ressens une certaine fierté à être un représentant de la Nation, oui. Mais je garde les pieds sur terre. Vous savez, des campagnes, j'en ai fait beaucoup, et j'ai plus souvent été battu que l'inverse..."
Vidéo sur le même thème : Je vois une assemblée rajeunie et renouvelée dit Edouard Philippe