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L'ancienne ministre de l'Environnement n'a pas condamné les arrestations des 151 jeunes qui avaient été contraints de se tenir à genoux, les mains derrière la tête.

Ségolène Royal invite à s'intéresser au contexte

Les images des arrestations de 151 jeunes, jeudi, aux abords d'un lycée de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, ont choqué jusqu'au ministère de l'Éducation nationale. "Quand j’ai vu ces images moi-même, j’ai évidemment été choqué", a réagi Jean-Michel Blanquer sur France Inter le lendemain. Même s'il "faut faire très attention aux images découpées", a-t-il nuancé. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit le groupe de jeunes se tenir à genoux par terre, les mains sur la tête, tandis que les policiers les surveillent. Invitée du Grand Rendez-vous Europe1-Les Echos-CNews dimanche, Ségolène Royal a pris un peu de distance avec l'émoi général.

"Disons qu'au début les images m'ont surprise, comme tout un chacun. (...) Et puis après j'ai regardé ce qu'il s'était passé", a expliqué l'ancienne ministre de l'Environnement tout en invitant à s'intéresser au contexte. Les lycéens avaient décidé de manifester, en marge de la mobilisation des gilets jaunes, pour, notamment, demander la suppression de Parcoursup.

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Ségolène Royal : "C'est pas mal pour leur redonner le sens des réalités"

"C'était quand même terrible. Il y a eu des bonbonnes de gaz jetées dans des bennes à ordure qui auraient pu flamber, il y a une femme seule qui a été agressée, il y a eu des voitures incendiées... Il y a eu un déferlement de sauvagerie", a expliqué Ségolène Royal en pointant les "casseurs" présents parmi les manifestants.

"C'est une bonne chose de temps en temps de voir qu'on ne laisse pas ces jeunes casseurs faire n'importe quoi, n'importe où et n'importe comment, a -t-elle ajouté. Avant de conclure : "Ça ne leur a pas fait de mal à ces jeunes de savoir ce que c'est que le maintien de l'ordre (ou) se tenir tranquille. Voilà. Ça leur fera un souvenir. Et vraiment, c'est pas mal pour leur redonner le sens des réalités. En tout cas ça n'a pas été fait avec une quelconque atteinte aux procédures judiciaire et juridique."

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