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Alors que François Fillon est embourbé dans l'affaire d'emploi fictif présumé de sa femme, la droite réfléchirait à un candidat de substitution pour la présidentielle.
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Alain Juppé

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Alors que François Fillon fait face à des accusations en série, l'hypothèse d'un changement de candidat agite la droite. Selon "Marianne", les Républicains auraient examiné les statuts du parti pour trouver une solution de secours. Plusieurs noms circulent, dont celui d'Alain Juppé. Mais celui-ci a rapidement décliné l'hypothèse de servir de recours en cas de désistement de François Fillon. "Nous n’en sommes pas là, François Fillon a apporté des éléments qui sont convaincants, je suis persuadé qu’il pourra poursuivre sa campagne", a déclaré Alain Juppé aux journalistes.

François Baroin

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L'autre nom qui circule est celui de François Baroin, membre du comité politique des Républicains. "Il a commencé à s'activer très discrètement en fin de semaine dernière, en approchant quelques parlementaires pour les sonder sur cette hypothèse, confie au Parisien un député francilien à propos de François Baroin. 

Interrogé mercredi par des journalistes lors d'un déplacement, François Baroin a pour l'instant exclu d'être un candidat de secours. "On doit faire bloc autour de François Fillon", a-t-il déclaré.

Dans deux semaines, l'ancien protégé de Jacques Chirac sort par ailleurs un livre. Coïncidence ?

Xavier Bertrand

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Mais François Baroin pourrait avoir un concurrent de taille si jamais François Fillon se désistait. En effet, Xavier Bertrand est dans les starting-blocks. "Bertrand, il ne dit rien pour le moment et ne bouge pas une oreille. Mais c'est sûr qu'il y pense forcément", insiste auprès du Parisien un sénateur... filloniste. "Il a battu Marine Le Pen aux dernières régionales et sa fibre droite sociale serait de nature à rassurer les électeurs troublés par le programme radical de Fillon", enfonce-t-il.

Laurent Wauquiez

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Après François Baroin et Xavier Bertrand, un autre nom circule : celui de Laurent Wauquiez, vice-président des Républicains. Un point troublant a été révélé dans la presse mercredi : les noms de domaines baroin2017, bertrand2017 et wauquiez2017 ont été officiellement déposés sur Internet pour être protégés. Une confirmation des intentions des trois candidats de substitution possibles ? C’est "l’œuvre d’un plaisantin", assurent les proches des candidats. "Ce n’est pas Laurent [Wauquiez], ni son équipe", assure à 20 minutes l’un de ses proches qui se veut caustique : "Si vous parvenez à identifier le plaisantin, prévenez-nous… L’information nous intéresse."

Le 26 janvier, Laurent Wauquiez confiait "ne pas être inquiet pour François Fillon". "Cette affaire n'est pas de nature à interrompre sa candidature", jugeait-il. Il jurait également "ne pas vouloir entrer au gouvernement". "Il ne vous a pas échappé que je ne fais à peu près rien pour entrer au gouvernement", avait-il lancé à l'occasion de la cérémonie des vœux à la presse.