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Lundi, le site Médiapart et la radio France Inter ont publié les témoignages de plusieurs femmes, élues ou non écologistes, qui dénoncent les harcèlements et agressions sexuels de la part de Denis Baupin, député (ex-EELV) de Paris.
Qui sont ces femmes qui affirment avoir brisé l’omerta dans la classe politique ? Il y a tout d’abord Sandrine Rousseau, une des actuelles porte-parole d’EELV. Les faits qu’elle dénonce remonte à 2011. "Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine et a tenté de m’embrasser dans le couloir, durant une pause alors que j’animais une réunion. J’en ai parlé à deux membres de la direction du parti. L’un m’a dit : ‘Ah il a recommencé’. L’autre : ‘ce sont des choses qui arrivent très souvent’".
De son côté, Isabelle Attard, ex-député EELV, assure avoir reçu des dizaines de textos équivoques de Denis Baupin pendant près d’un an et demi. "Beaucoup se sont tus pour ne pas blesser sa compagne", déclare-t-elle à France Inter.
Concernant Elen Debost, adjointe à la mairie du Mans depuis 2014, elle affirme avoir été, elle aussi, victime de textos à caractère sexuel. "Je me sentais coupable de recevoir ces SMS d’incitation sexuelle alors que je lui avais dit que je n’étais pas intéressée, a-t-elle expliqué à la radio publique. Des propos plus que graveleux."
De même, Annie Lahmer, aujourd’hui conseillère régionale d’Ile-de-France, raconte à Médiapart une scène qui a eu lieu dans les années 1990. Annie Lahmer rentre alors de vacances et se trouve au siège du parti. "Denis est là, il ne me dit pas bonjour. Je lui dis : 'Écoute Denis, donc à partir du moment où on ne veut pas coucher avec toi, tu ne dis plus bonjour.' Il a pointé son index sur moi en disant : 'Toi, t'auras jamais de poste au sein du parti. 'Ça s'est arrêté là'".
Les deux médias donnent aussi la parole à quatre autres femmes, moins connues du grand public et qui ont décidé de rester anonymes. Une collaboratrice du groupe EELV a ainsi signalé s’être fait pincer les fesses par Denis Baupin alors qu’elle s’était retrouvée seule avec lui dans un ascenseur. Une autre collaboratrice avait signalé à son groupe des SMS de Denis BAUPIN.
"C’étaient quelques messages un peu trop amicaux. Ils ne sont pas graves. Ils n’ont pas de caractère sexuel. Ils étaient juste un peu déplacés. Ce n’est pas du harcèlement sexuel", selon elle.