AFP
Accusé d'avoir tabassé un manifestant le 1er mai, Alexandre Benalla a plongé l'Elysée dans la tourmente. Il dit avoir « pété les plombs ».

Affaire Benalla : Alexandre Benalla éprouve-t-il des remords ?

Alexandre Benalla, proche collaborateur d’Emmanuel Macron, est accusé d’avoir lynché un manifestant en marge des cortèges le 1er mai. Identifié, d’après Le Monde, sur les vidéos amateurs tournées pendant l’intervention policière, il est aujourd’hui mis en examen et a fait l’objet d’une garde-à-vue de deux jours, rapporte Europe 1. Il aurait d’ailleurs confié ses regrets à un haut fonctionnaire avant les révélations du quotidien du soir.

A lire aussi :Affaire Benalla : Gérard Collomb va-t-il quitter le gouvernement ?

D’après un haut fonctionnaire qui s’exprime auprès du Journal du Dimanche, le jeune homme de 26 ans était conscient de la gravité de ses actes. "J’ai une merde sur le dos", aurait-il dit. "Je suis allé sur la manif, c’était chaud. Les CRS en prenaient plein la gueule. J’ai pêté les plombs", aurait-il poursuivi.

Affaire Benalla : il invoque le droit pour se défendre.

Ces remords n’auront pas suffit à le protéger de l’intérêt des médias et des juges. Il n’aurait pas hésité à faire valoir la loi pour justifier ses actions, lors de sa garde à vue, précise Europe 1. L’article 73 du code de procédure pénale, qu’Alexandre Benalla aurait invoqué, stipule en effet que : "Dans le cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche".

Du reste, sa version entrerait en contradiction avec celle de la préfecture de police. Cette dernière soutient que seul un casque lui a été fourni quand le collaborateur du président de la République aurait déclaré avoir été invité en tant qu’ "observateur" sur le terrain et avoir été équipé (casque, brassard, radio) par son "référent" policier.