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Jean-Vincent Placé a été mis en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi. L'ancien secrétaire d'Etat n'en est pas à sa première polémique…

Jean-Vincent Placé a fait la une de la presse ce jeudi matin en raison de sa mise en garde à vue dans un état d’ébriété avancé, 1,16mg/l à 2heures 20 du matin. L’ancien secrétaire d’Etat a été arrêté en premier lieu pour "insultes à caractères racistes" et "violences en état d’ébriété". L’écologiste est accusé d’avoir importuné une femme dans un bar. Selon LCI, il lui aurait demandé par deux fois de "danser pour son ami". Face à son refus, il lui aurait finalement attrapé le bras avant de l’insulter. C’est sur ces entrefaites que le vigile aurait décidé de le sortir de l’établissement. 

Pas vraiment enclin à coopérer, Jean-Vincent Placé aurait par la suite proféré des insultes racistes. Pour certains elles étaient destinées au portier, pour d’autres aux policiers. Selon Libération, dans ce bar se trouvait un commissaire qui a appelé des collègues. Face à eux l’ancien sénateur aurait fini par lâcher : "Vous servez à rien", alors que selon Closer, il aurait dit à un brigadier :"Nous ne sommes pas au Maghreb ici. Tu ne sais pas qui je suis. Je vais te renvoyer en Afrique moi tu vas voir." Le brigadier aurait déposé plainte. 

Hasard du calendrier, le dernier tweet de Jean-Vincent Placé avant sa sortie de mercredi soir concernait l’arrêt de l’alcool...

18 000 euros de PV

Sur les réseaux sociaux, certains internautes s’en sont donnés à cœur joie pour se moquer de l’écologiste, dont le comportement est quelque fois surprenant... En décembre dernier, Le Monde, confirmant des informations du Canard Enchainé, racontait ainsi qu’il devait régler près de 18 000 euros d’amendes pour des infractions routières. L’affaire remontait à 2010. Jean-Vincent Placé devait alors 22 000 euros d'amendes que la région Île-de-France avait eu "plaisir" à recevoir. Il s’en était acquitté immédiatement de 6000 euros, avant de demander une négociation des pénalités. Sans nouvelle, des services, il avait laissé traîner l’affaire. En décembre, il a promis qu’il règlerait, assurant : "je ne demande aucun passe-droit, j'assume et je paie".

Une réputation

Sans aucun doute, ce qui précède le plus Jean-Vincent Placé, c’est sa réputation "d’opportuniste". Une réputation dont le journaliste Grégor Brandy a retracé le fil pour Slate. Cela remonte à 2012, quand, alors que les premières estimations donnent François Hollande gagnant, il s’affiche avec l’entourage du futur chef de l’Etat. Il avait par ailleurs déclaré à France Soir après le premier tour : "[Si] mon parti décide de participer au gouvernement, je fais partie de ceux qui souhaitent exercer des responsabilités, bien sûr". Internet a fait le reste et transformé celui qui est alors président des écologistes au Sénat en véritable marotte.

Jean-Vincent Placé s’était d’ailleurs défendu de cette image quelques années plus tard dans son livre Pourquoi pas moi !, écrivant : "La plupart des responsables politiques, qui travaillent 60 à 70 heures par semaine, le sont [ambitieux] (...) Je ne vois pas pourquoi moi je serais arriviste quand les autres seraient ambitieux". Difficile de l'imaginer briguer de nouvelles fonctions pour l'instant...