Faudra-t-il payer pour bronzer sur la plage cet été ? C'est ce qu'il se passe en Italie : l'accès aux plages est payantIllustrationAFP
Les plages de l'Hexagone ne seront pas accessibles avant le 2 juin. Que se passera-t-il cet été sur le littoral ? La France pourrait s'inspirer de l'Italie, qui vient d'annoncer des mesures drastiques.
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Comme en France, les vacances d’été en Italie sont difficiles à organiser. D’autant plus qu’il s’agit d’un secteur économique du pays qui rapporte énormément d’argent, explique Le Figaro. 232 milliards de recettes soit 13% du PIB national et 4 200 000 emplois chaque année. C’est pour cette raison que le gouvernement italien a pris la décision d’autoriser la préparation des sites estivaux pour les vacances d’été à venir. Les plages notamment font l’objet de nombreuses réflexions pour les ouvrir au public tout en respectant les mesures barrière en vigueur.

Selon les régions en Italie, les façons de procéder seront diverses. La Campanie, au sud-ouest du pays, ne souhaite voir aucun citoyen provenant de Lombardie sur ses plages. En effet, c’est une région qui a été durement touchée par le coronavirus Covid-19 ces derniers mois. Les responsables de la région ne souhaitent donc pas prendre le risque de voir arriver une seconde vague de l'épidémie.

Des plages sous réservation

Les plages seront fortement contrôlées dans un pays qui a l’habitude de voir des alignements de parasols sur son sable. Initialement, explique Le Figaro, le plan était de mettre en place des parois en plexiglas pour que les vacanciers respectent les mesures barrière, cependant cette idée a provoqué un tollé parmi les citoyens qui l’ont aussitôt rejetée. Une autre méthode est donc envisagée et elle pourrait être bénéfique pour le secteur, qui souffrira forcément d’un manque à gagner. À Jesolo, près de Venise, l’accès aux plages sera géré par un système de réservation quotidien.

Oui, cela signifie que ce lieu touristique qui attire plus de six millions de touristes par an sera payant. Cette pratique permettra entre autres de financer les gardiens qui devront garder les parasols, ainsi que la surveillance des parcours de déplacement effectués par les baigneurs comme leur entrée dans l’eau par exemple.

Des prestations plus sélectives

Cette solution va ainsi permettre à de nombreux sites touristiques de monter en gamme en proposant des prestations plus sélectives et plus onéreuses. Selon la sous-secrétaire d’État au Tourisme, cela favorisera également la promotion de plusieurs sites historiques italiens à l’instar de certains villages. Cependant, la prudence est de mise, car le virus ne disparaîtra pas pour autant.

"Aller à la mer, c’est d’abord se déplacer, c’est peser sur la capacité d’accueil des hôpitaux des autres régions, être porteur du virus d’un endroit à l’autre, comme cela s’est produit", prévient Fabrizio Pregliasco, le virologue de l’université de Milan, cité par Le Figaro. Du côté de la France, des mesures exceptionnelles seront très certainement prises aussi. Les plages pourraient-elles être payantes dans l'Hexagone ?

Des plages payantes en France ?

Pas de plages payantes pour l’Hexagone... Pour l'instant. Néanmoins, ces dernières ne seront pas accessibles au public avant le 2 juin, au moins. Lors de son allocution, ce mardi 28 avril, le Premier ministre Edouard Philippe n’a pas évoqué la saison estivale pour les plages, mais elle ne devrait pas être annulée pour autant, car les pertes économiques seraient dévastatrices pour le secteur du tourisme. Certaines villes seront déçues par cette déclaration à l’instar de Biarritz, dont l’adjoint à l’environnement souhaitait que les plages soient réouvertes pour tester les préparations sanitaires en vue de l’été, explique Sud Ouest.