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L'Etat a décidé de privatiser la Française des Jeux. En théorie, donc, les Français devraient pouvoir acheter des actions de la société... Et gagner le gros lot !

Loto : plus besoin de jouer pour gagner ?

C’est confirmé : l’Etat entend se séparer – au moins partiellement – de la Française des Jeux (FDJ). "Nous nous donnerons dans la loi Pacte la possibilité de céder les participations que l’Etat détient dans trois entreprises : le groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), la Française des Jeux et Engie", a estimé Bruno Le Maire, ministre l’Economie et des Finances. C’est le "plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises" qui devrait permettre à l’Etat de privatiser complètement la FDJ, auraient précisé des sources à Bercy, d’après Challenges.

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Dans les faits ce n’est pas la première fois que l’Etat procède à des privatisations et, potentiellement, permet à de petits actionnaires d’acquérir des actions d’une société. Certains exemples sont loin d’être très attirants. C’est notamment le cas d’Air France. Cependant, ce ne devrait pas être le cas cette fois-ci, estime Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Epargne. "N’oublions pas qu’il y a certes des précédents négatifs, mais aussi d’autres nettement plus positifs", commence-t-il. "Ce qui rend un placement intéressant, c’est sa capacité in fine à distribuer des dividendes. Pour juger l’intérêt d’un placement Française des Jeux, il faut donc regarder plusieurs éléments. Et au vu de ceux-ci, on peut penser qu’investir dans la FDJ présente assez peu de risques."

Le placement Française des Jeux serait donc intéressant. Et pour cause ! "D’abord, parce que le secteur des jeux est, en France, assez porteur. On constate que les Français aiment jouer et que la conjoncture n’a pas de réel impact négatif sur cette dynamique. Au contraire même, quand ils sont pauvres, les Français jouent souvent dans l’espoir d’améliorer leur niveau de vie", explique le directeur du Cercle de l’Epargne.

Ce n’est pas le seul avantage que présenterait un tel placement. "La Française des Jeux bénéficie d’une situation de quasi-monopole avec pour seul concurrent le PMU. Or, cette situation ne devrait à priori pas être amenée à bouger. Dans l’absence de menace concurrentielle, il est peu probable que la FDJ perde des parts de marché. C’est toujours un avantage", souligne Philippe Crevel.

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Cependant, certaines interrogations persistent et pourraient jeter une ombre sur un potentiel investissement dans la Française des Jeux. "Certes, c’est un placement peu risqué et susceptible d’apporter, en théorie un bon rendement. Toutefois, tout dépend du prix de l’action. Sans son montant, décidé par l’Etat, il est difficile d’estimer l’intérêt réel du placement", tempère l’économiste.

Autre crainte : l’ouverture potentielle à la concurrence à l’avenir. Si elle n’est, a priori, pas à l’ordre du jour dans l’immédiat, elle serait susceptible de chambouler complètement l’attrait d’un tel placement.

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