Comment jouer et gagner en bourse ? Istock
Avec 9% gagnés depuis le début 2012, la bourse est à nouveau bien orientée. Pourquoi ne pas en profiter ?
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Depuis la crise des "subprimes" de 2008 et les problèmes de dettes souveraines en zone euro, la France a perdu 2 millions d’actionnaires. Ils sont désormais environ 5 millions et la détention de valeurs mobilières (actions, obligations, OPCVM, etc.) était retombée à 17% en 2011 après avoir atteint 26% à la fin 2004. Et pourtant, malgré des crises financières à répétition, le CAC 40 a gagné près de 20% en 3 ans. Voici les questions à vous poser pour tirer profit du prochain train de hausse.  

Comment s’y retrouver parmi les valeurs boursières ?

Depuis le 21 février 2005, tous les marchés réglementés français sont regroupés au sein d'un marché unique. On y distingue les valeurs de la zone euro et les valeurs internationales. Elles sont classées en trois compartiments : les grandes capitalisations (blue chips) supérieures à 1 milliard d'euros, les capitalisations moyennes entre 1 milliard et 150 millions d'euros et les petites inférieures à 150 millions d'euros. A côté de ce grand marché réglementé, cohabite un marché non-réglementé, le marché libre où les sociétés, souvent très petites, bénéficient de contraintes allégées. 

Quel type d’actifs acheter à la bourse ?

D’abord des actions qui correspondent à une fraction du capital d'une société et qui servent des dividendes. Ou des obligations, émises par les états, les collectivités publiques, les entreprises publiques, semi-publiques ou privées. Ces obligations vous donne la certitude de récupérer le capital investi et servent une rémunération sous forme d’un intérêt (coupon) généralement annuel. Son montant est fixé en fonction de la "qualité" de l'émetteur. Parmi les autres actifs disponibles, on citera les "trackers". Ils reproduisent fidèlement la performance d'un indice ou d'un panier de référence (le sous-jacent). 

Comment investir en bourse ?

Deux solutions s’offrent à vous : l'investissement direct ou le recours à la gestion déléguée via les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), les Sicav et les FCP. Pour les épargnants peu férus de culture financière, le recours aux OPCVM est conseillé car ils reposent sur le principe d’une gestion déléguée.

Comment conserver les valeurs financières que l’on achète ?

Plusieurs cadres fiscaux sont possibles : un compte titres ordinaire ou un Plan d’épargne en actions (PEA) pour les actions européennes. Le PEA est une enveloppe fiscale recommandée aux particuliers. A condition d’être conservé 5 ans, il permet notamment de bénéficier de la capitalisation des revenus et des plus-values en franchise d'impôt (hors prélèvements sociaux). 

Autre solution : l’assurance-vie dite "multisupports" grâce à laquelle on peut composer un portefeuille diversifié (sans plafond de versement) sur le long terme. Les contrats d’assurance-vie, permettent d’échapper à l’impôt sur les plus-values - mais pas aux prélèvements sociaux -  si les actions sont conservées huit ans avant d’être vendues.

Quelle est la fiscalité des valeurs mobilières ?

En France, la fiscalité des placements financiers évolue constamment. Sur un compte-titres ordinaire, les plus-values (nettes de moins-values) sont imposables dès le 1er euro. Depuis le 1er janvier 2012, elles sont imposées à 21% + 13,5% de prélèvements sociaux, soit 34,50% au total. Après une réfaction de 40%, puis un abattement de 1.525 € (3.050 € pour un couple marié), les dividendes sont soumis à l’impôt sur le revenu  + prélèvements sociaux. Il est aussi possible d’opter pour un prélèvement libératoire à 34,5% (taxes incluses) pour les dividendes et à 37,5% pour les revenus de placements à taux fixe (obligations, etc.). Attention : le taux des prélèvements sociaux devrait être porté à 15,5% pour les revenus financiers compter du 1er octobre 2012. 

Quels sont les frais à payer ?

Les frais boursiers sont de 2 ordres : les frais de courtage perçus lors du passage des ordres ; et les frais de garde, perçus par votre banque pour la conservation des titres. En France, les frais de courtage sont d’environ 1%. Quant aux droits de garde, la préférence doit être donnée aux banques qui les limitent à environ 0,1%. 

Existe-t-il différents types d’ordres boursiers ?

Oui, celui qui est le plus fréquemment utilisé par les particuliers est l’ordre à cours limité. il permet de fixer un prix maximum pour un achat et un prix minimum pour une vente. L'ordre est exécuté si le cours limité est atteint. 

Doit-on payer immédiatement les titres que l’on achète ?

Normalement, la vente et l’achat d’actions s’effectuent au comptant. Toutefois certains titres sont éligibles au Service à Règlement Différé (SRD) qui permet d’acheter à crédit et donc de miser des sommes plus importants que celles dont on dispose. 

Faut-il investir sur les produits dérivés ?

Certains, comme les "trackers" qui dupliquent l’évolution d’un indice comme, par exemple, le CAC 40, sont utiles à qui veut parier sur l’évolution globale du marché sans entrer dans le détail des valeurs. Mais, de façon générale, les produits dérivés sont destinés aux investisseurs chevronnés.