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Vendredi dernier, un mystérieux message posté sur internet et promettait un carnage dans un lycée strasbourgeois. Après plusieurs jours d'investigation, et en l'absence de piste sérieuse, les enquêteurs s'orienteraient désormais vers la piste du canular.

© abacapress« Plus on s'éloigne du vendredi fatidique, plus on peut s'interroger sur le sérieux et la réalité de la menace » a indiqué ce mardi Stéphane Bouillon, préfet d’Alsace, sur les ondes de France Info. Après quatre jours d’enquête, force est de constater que les pistes explorées n’ont mené à rien. Vendredi dernier, un mystérieux message posté sur internet menaçait un lycée de Strasbourg et promettait un véritable carnage. « J'habite dans une certaine ville, où se trouve un certain lycée, et vendredi je laisse ma trace dans l'histoire. La vie de beaucoup de gens, dont la mienne, finira ce jour-là » avait déclaré un certain « HommeMort » sur le forum du site jeuxvidéo.com. Si la menace a été prise très au sérieux, la piste du canular est aujourd’hui envisagée.

Pas de piste sérieuse
Dimanche, les enquêteurs ont interpelé un jeune homme de 18 ans, qui présentait une « forte ressemblance » avec les photos du suspect. Il a finalement été relâché lundi matin. « Rien ne permet d'incriminer ce jeune, ni de près ni de loin » a indiqué Lydia Pflung, vice-procureur de Strasbourg. Samedi, l’interrogatoire de deux autres suspects n’avait rien donné non plus, mais les enquêteurs « continuent à explorer d’autres pistes », et les 59 lycées du Bas-Rhin restent pour l’heure sous surveillance renforcée.

Le canular de plus en plus crédible
Mardi, le parquet de Strasbourg a ouvert une information judiciaire contre X pour « communication ou divulgation de fausse information dans le but de faire croire que des homicides vont être commis », passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende. Lundi, Manuel Valls avait déjà évoqué l’hypothèse de la plaisanterie. « Ces menaces, il faut les prendre au sérieux. Je pense qu'il nous faudra encore du temps pour appréhender les auteurs de ces menaces (...) ou de ce canular » avait indiqué le ministre de l’Intérieur.