Invité vendredi soir sur France Inter, François Hollande a voulu essayer une métaphore, en vain. Avant lui, Nicolas Sarkozy s'y était déjà essayé tout autant maladroitement.
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François Hollande

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Suite à une journée - visiblement éprouvante - à Bruxelles en compagnie des dirigeants européens, François Hollande s'est rendu à France Inter pour y être interviewé. Et alors qu'un journaliste lui dit que "l a France n’a jamais eu vis-à-vis de l’Union européenne d’attitude accrocheuse, virulente, consistant à dire ‘je renverse la table’", le chef de l'Etat a voulu rebondir sur la métaphore de la tabe, bien maladroitement. "La France, elle n’a pas forcément à renverser la table pour en obtenir un certain nombre de bénéfices... de cette table autour de laquelle nous travaillons."

Dans cette même interview à France Inter, le président de la République a voulu refaire une métaphore... deux minutes après la précédente, comme pour se rattrapper. "La politique extérieure doit être capable de porter la construction européenne", explique tout d'abord le président. "C’est un serpent de mer la politique étrangère", lui rétorque le journaliste. Et François Hollande d'essayer, à nouveau, de reprendre au vol avec cette expression : "Les serpents de mer, il faut essayer de leur couper la tête s'ils sont dangereux ou de les faire vivre s'ils sont utiles (silence). Je ne suis pas sûr que ça existe [les serpents de mer]."

Nicolas Sarkozy

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Le 7 décembre 2015, au lendemain du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy était l'invité du 20 heures de France 2. A cette occasion, le président des Républicains a voulu expliquer son refus de retirer des listes ou d'en fusionner, et plus généralement de ne pas faire d'arrangements dans le dos des électeurs, par cette métaphore : "C e n’est pas comme ça que ça se passe : ‘passe-moi la salade, je t’envoie la rhubarbe". En fait, la véritable expression est "Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné (une plante médicinale)".

Coutumier du fait, Nicolas Sarkozy avait aussi eu cette métaphore incompréhensible en octobre 2015 lors d'un meeting à Limoges : "Je voudrais leur [les électeurs] dire qu’on a reçu un coup de pied au derrière mais que c’est parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur."

Frédéric Lefebvre

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Interrogé par Le Figaro en 2011 sur son ouvrage préféré, à l'occasion de la Journée du livre politique, Frédéric Lefebvre avait répondu "Zadig et Voltaire", confondant au passage la marque de vêtements avec le conte philosophique du célèbre intellectuel français.

Bernard Kouchner

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En 2009, le ministre des Affaires étrangères d'alors, Bernard Kouchner, avait confondu un peuple d'Asie avec... des produits laitiers : les yogurts au lieu des ouïghours.

Jean-Pierre Raffarin

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Lorsqu'il était Premier ministre, de 2002 à 2005, Jean-Pierre Raffarin a eu plusieurs formulations maladroites ensuite requalifiées en "raffarinades". La plus célèbre restant sa prise de parole en anglais pour faire campagne pour le "Oui" au referendum sur la Constitution européenne : "[to] Win, the “yes” needs the “no” to win against the “no”".