Epargne : pourrez-vous perdre vos économies en cas de faillite ?IllustrationIstock
Si, de par leurs mesures exceptionnelles, banques centrales et gouvernements essaient de limiter l'impact financier engendré par la pandémie de Covid-19, des faillites ne pourront être évitées. Que se passerait-il alors si cela arrivait aux établissements gérant votre argent ? Eléments de réponse.
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Vos économies sont-elles en danger ? Malgré les plans de soutiens à l’économie, la pandémie de coronavirus peut provoquer une crise économique mondiale sans précédent. Votre banque, assurance ou entreprise pourrait ainsi faire faillite. Qu’adviendrait-il de votre argent placé dans un livret A, assurance vie, ou épargne retraite ? Est-il assuré lors d'une telle situation de récession ?

Livrets réglementés : les garanties existantes en cas de faillites

Livret A, LLDS, LEP… Votre argent est majoritairement placé au sein de de livrets réglementés ? Vous ne risquez alors rien. Votre épargne est bien sécurisée puisque garantie à 100% par l’État, rapporte Le revenu.

Les sommes placées dans des produits bancaires comme les PEL (plans d’épargne logement) ou CEL (comptes épargne logement) sont également protégées par un organisme d’intérêt général, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR).

Couverture maximale en cas de faillite ? 100 000 euros par personne et par groupe bancaire.

En cas de dépôt exceptionnel temporaire provenant de la vente d’un bien immobilier, d’une succession ou encore d’une indemnité de licenciement, la somme couverte est portée à 500 000 euros.

Les livrets jeunes, chèques de banque non encaissés, comptes courants, comptes de dépôt, comptes à vue… sont aussi couverts par le FGDR.

Qu’en est-il en revanche de vos économies placées dans une assurance vie, PEA ou plan d’épargne retraite ? Vos fonds en euros et unités de compte, par exemple, ne sont pas totalement protégés. Voici pourquoi.

Assurance vie : gare à vos fonds en euros 

Attention, votre épargne placée auprès d’une compagnie d’assurance vie ne vous appartient pas totalement. En cas de faillite de votre assureur vous ne pourrez alors pas récupérer la totalité de votre capital, fonds en euros ou unités de compte. "Si la compagnie mise en faillite détenait 60 d’actifs pour 100 de passifs, l’épargnant ne récupèrera pas plus de 60% de la valeur de son placement", prévient Pierre-Emmanuel Sassonia, directeur associé d’Eres, société de conseil et de gestion spécialisée en épargne salariale, épargne retraite et actionnariat salarié.

Les fonds sont certes couverts par le FGAP - fonds de garantie des assurances de personne – mais "seulement" jusqu’à 70 000 euros.

Devez-vous par ailleurs vous soucier de vos PEA, compte-titres et PER ?

PEA, compte-titres et PER : quels risques en cas de grosse récession ?

Si votre banque ou votre courtier venait à faire faillite, vos actions achetées via un compte-titres ou un plan d’épargne en actions (PEA) ne seraient pas impactées. Elles vous reviennent en effet directement.

Vos titres ne disparaîtraient donc pas puisque séparés des actifs de la banque.

Concernant l’épargne retraite, tout dépendra auprès de qui elle a été ouverte. Si c’est via une compagnie d’assurance, tout comme l’assurance vie, vos fonds ne seront pas complètement sécurisés.

Si vous possédez un nouveau PER, commercialisé en octobre 2019, grâce à la loi Pacte, votre épargne est garantie car ouverte auprès d’un teneur de comptes d’épargne salariale (comme une banque). Ainsi, l’ensemble des plans d’épargne salariale, contractés auprès de établissements bancaires sont, en principe, moins en péril que l’épargne retraite (hors certains PER).