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Paul Bismuth, le promoteur immobilier dont Thierry Herzog s'est servi du nom pour acheter la seconde ligne téléphonique cachée de Nicolas Sarkozy, a récemment confié son ras-le-bol de cette affaire. Impliqué malgré lui, il a l'impression "d'être un pion dans un sac de détritus".

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Le vrai Paul Bismuth en a assez. Impliqué malgré lui dans l’affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy, ce promoteur immobilier en Israël souhaite désormais "retrouver son anonymat". La semaine dernière, on apprenait en effet que pour acheter la seconde ligne téléphonique cachée de son client, Me Thierry Herzog s’était servi d’un prête-nom. Le conseil de Nicolas Sarkozy avait alors choisi le nom d’un ancien camarade de collège-lycée, Paul Bismuth, et ce, à son insu.

"J’aurais aimé une lettre d’excuses"Au micro d ’i24Nws, une chaîne d’information internationale israélienne, le vrai Paul Bismuth est ainsi récemment revenu sur la manière dont il a découvert le pot aux roses, grâce à un appel d’un journaliste de Radio J, Frédéric Haziza. "Au début, j'ai cru à une blague. Mais après avoir été mis au courant de tous les détails de cette affaire j'ai commencé à rire jaune. Ensuite, j'ai reçu un mail du Canard enchaîné qui m'a envoyé une copie de ce qui devait être édité", a-t-il rapporté. Et alors qu’il avait récemment confié à l ’Express qu’il n’avait plus aucun contact avec son ancien copain de classe, le prête-nom malgré lui a poursuivi en indiquant qu’il regrettait l’indifférence de Thierry Herzog. "J’aurais aimé recevoir une lettre d’excuse", a-t-il déploré avant d’ajouter : "J’ai l’impression d’être un pion dans un sac de détritus (…) Je n’ai pas vocation à me trouver au devant d’une scène politique qui ne m’intéresse pas".

"Je n’ai pas volonté de nuire"Quant à la suite qu’il pourrait donner à cette affaire, Paul Bismuth a fait savoir qu’il se réservait "un droit de réponse" au cas où son "intégrité aurait été mise en cause". Le promoteur a par ailleurs prévenu qu’il avait même d’ores et déjà "fait appel à un avocat féru de ce genre d’affaire". Et celui-ci de souligner : "Je n'ai pas de volonté de nuire, je n'ai pas une volonté pécuniaire dans cette affaire".