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Alors que Nicolas Sarkozy est en pleine stratégie de reconquête, plusieurs personnalités à droite restent de potentielles bombes à retardement qui pourraient directement nuire à l'ex-chef de l'Etat.
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Si Patrick Buisson prédit la mort politique prochaine de Nicolas Sarkozy, l’ex-conseiller en a aussi profité pour avertir l’actuel candidat à la présidence de l’UMP. Dans les colonnes de L’Obs, Patrick Buisson a ainsi prévenu : "je me tairai jusqu’au jour où je ne me tairai pas. Et ce sera spectaculaire".

Paroles en l’air ? Menaces ? Quoiqu’il en soit, ils sont nombreux à droite à potentiellement disposer d’un véritable pouvoir de nuisance à l’encontre de Nicolas Sarkozy déjà affaibli par toutes les affaires dans lesquelles il est de près ou de loin impliqué. Retour sur ceux qui pourraient s’avérer être de véritables bombes à retardement pour l’ex-président.

Patrick Buisson : les pièces à conviction

Comme nous vous le rapportions précédemment, l’ancien directeur de Minute noircit en ce moment même des pages sur "l’Elysée, sur Sarkozy et sur la France" comme le révèle L’Obs. Un ouvrage qui pourrait donc, de fait, être explosif. Conservant une rancune tenace à l’égard de l’ex-chef de l’Etat, Patrick Buisson a promis le lancement d’une "mystérieuse fusée à trois étage" qui pourrait semer le désordre et faire grand bruit à droite.

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Auprès de nos confrères de L’Obs, ce dernier ne nie ni ne confirme disposer d’enregistrements supplémentaires qui pourraient nuire à Nicolas Sarkozy. "Personne ne sait s'ils existent ou pas" s’est-il amusé alors que ses proches évoquent des centaines d’heures d’enregistrement dont Patrick Buisson se vanterait de posséder en privé.

Une chose est sûre, du côté de la sarkozie, on fait mine d’ignorer les potentielles boules puantes qui pourraient provenir du conseiller maudit. Sur le plateau d’I>Télé ce vendredi 24 octobre, Claude Guéant a ainsi déclaré : "Je ne vois pas ce qu'il y a à craindre de Patrick Buisson, et je dois dire que ce type de propos n'est pas très convenable".

Jérôme Lavrilleux : la grenade dégoupillée

"Si on m'exclut je parlerai" déclarait Jérôme Lavrilleux en août dernier dans les colonnes du Parisien. Depuis, il a claqué la porte de l’UMP le 15 octobre sans avoir "l’intention de se lancer dans un grand déballage sur l’affaire Bygmalion" précisait alors son entourage. Or, la veille, l’eurodéputé confiait à L’Express qu’il avait "du mal à imaginer que Nicolas Sarkozy ne connaissait pas le nom de Bygmalion".

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Si ces différentes positions semblent contradictoires, elles révèlent le caractère imprévisible du personnage par lequel l’affaire a éclaté. Convaincu d’être mis prochainement en examen, Jérôme Lavrilleux devra dans ce cas-là passer par l’épreuve de la justice ce qui, par ricochet, pourrait nuire à Nicolas Sarkozy. En effet, le caractère tentaculaire de l’affaire Bygmalion pourrait rendre explosive les déclarations du copéiste.

Eric Cesari : l’œil de "sarko" mis en examen

Mis en examen pour faux et usage de faux, et abus de confiance samedi 4 octobre dans le cadre de l’affaire Bygmalion, Eric Cesari pourrait également être celui qui pourrait faire exploser Nicolas Sarkozy en vol. En effet, celui qui venait tous les jours à l’Elysée pour faire un rapport sur l’état de l’UMP pendant le quinquennat précédent, se retrouve aujourd’hui au centre de l’affaire qui fait vaciller l’UMP.

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En outre, au regard de la proximité et de la relation de confiance qu’il y a entre les deux hommes, Eric Cesari serait celui qui accréditerait la thèse selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait pu être au parfum des agissements de Bygmalion en cas d’implication dans cette affaire. Car c’était bien là la mission principale confiée par Nicolas Sarkozy à ce "Corse formé à l'école Pasqua" selon un ancien ministre UMP : le tenir informé. C’est pour cette raison que cet espion de choix était surnommé "l’œil de Sarkozy" dans les couloirs du 238 rue de Vaugirard.

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