Peu d'élèves, transports limités... Comment Anne Hidalgo veut éviter un rebond du virus à ParisAFP
La maire de Paris n'entend pas baisser les bras face à la pandémie de coronavirus Covid-19. Elle a prévu un large plan de déconfinement. Explications.
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Les écoles vont-elles ouvrir à nouveau ? Les transports seront-ils opérationnels, passés le 11 mai 2020 ? Pour Anne Hidalgo, la question va plus loin assure Le Parisien. La maire de Paris, dont le trône n'a finalement pas pu être remis en jeu, compte tenu du déroulement des municipales, il s'agit aussi de "légitimer son programme pour 2020"... Mais aussi de montrer "la nécessité d'un changement fondamental de modèle". Et le quotidien de questionner : "pour un horizon 2022 ?". Quelque soit l'échéance à laquelle elle réfléchit, l'édile devra se montrer à la hauteur, au risque d'être sanctionnée. C'est pourquoi elle a réfléchi à un plan de déconfinement. Explications.

"Avec le recteur avec qui nous travaillons étroitement, on est plutôt sur l'idée d'accueillir le 11 mai tous ceux qu'on accueille déjà depuis le début du confinement, à savoir les enfants des personnels de santé, des pompiers, du personnel municipal, des travailleurs du commerce alimentaire et des services funéraires", détaille Anne Hidalgo dans les colonnes du journal régional auquel elle accorde une longue interview, quand elle est questionnée sur la réouverture des écoles. Cependant, elle prévoit aussi de réintégrer progressivement d'autres enfants aux classes, sans jamais dépasser le nombre de 15 par salles. Seraient privilégiés les enfants des personnels de la RATP, ceux en situation de handicap et ceux "ayant décroché pendant le confinement". "C'est le rôle de l’Éducation nationale" que d'opérer la sélection des élèves, estime-t-elle. Elle veut également la réouverture des cantines, dans le respect des mesures de distanciation sociale.

D'autres enfants trouvent aussi grâce aux yeux d'Anne Hidalgo : celles et ceux qui sont encore trop jeunes pour se rendre à l'école mais trop âgés pour rester auprès de leurs parents. C'est pourquoi "200 crèches municipales seront ouvertes, soit environ 4400 places sur les 40 000 que propose la Ville".

Les Parisiens pourront-ils retrouver leurs parcs ?

"Je souhaite que les parcs et jardins ainsi que les bois puissent être des lieux de promenade et de respiration", affirmait sans hésiter Anne Hidalgo, reconnaissant tout de même la situation parisienne, la capitale étant classée zone rouge. "Bien sûr, il n'est pas question d'autoriser les pique-niques ou la pratique sportive collective. Et, dans un premier temps, les aires de jeux resteraient fermées", a-t-elle nuancé.

Comment s'organisera la circulation ?

Ce ne sont pas les seules limitations que connaîtront les habitants de la ville Lumière. Elle compte aussi revoir la façon dont ils se déplacent. "Il n'est pas question de laisser Paris envahi par des véhicules", affirme en effet la maire qui entend donc "doubler le nombre de places dans des parkings relais" et dans les "parcs de stationnement aux portes de Paris", lesquels devraient d'ailleurs être "trois fois plus nombreux".

Elle veut aussi connecter les pistes et routes à vélos parisiennes avec celles en provenance de l'A86. Sans oublier l'installation de pistes cyclables provisoires... Mais qui pourraient éventuellement rester si de tels aménagements s'avéraient pertinents. "Au total, 50 km de voies d'habitude réservées aux voitures seront consacrées aux vélos", explique-t-elle.

Quid des masques ?

"Je n'ai pas de moyens juridiques de rendre son port obligatoire, mais j'invite tous les Parisiens à en porter un dans la rue", affirme sans ambages Anne Hidalgo, quand elle questionnée sur les masques. C'est que, Anne Hidalgo s'engage à distribuer quelques 2 millions de masques en tissu à ses administrés...

"On est en train de mettre en place du gel hydroalcoolique devant tous les équipements municipaux", a-t-elle aussi fait savoir.